(1875–1912)
Samuel Coleridge-Taylor est un compositeur, chef d’orchestre et activiste politique anglais qui a combattu les injustices raciales par l’entremise de ses œuvres.
Né à Holborn en 1875 d’une mère anglaise et d’un père originaire de Sierre Leone, il se considérait comme « Anglo-Africain ». Les musiciens blancs new-yorkais le qualifièrent plutôt de « Malher noir » en raison de ses succès professionnels.
Si le compositeur fut nommé en hommage au célèbre poète Samuel Taylor Coleridge, celui-ci devint, étrangement peut-être, une source d’inspiration tout au long de sa carrière.
Coleridge-Taylor grandit au sein d’une famille musicale et apprit le violon auprès de son père dès son plus jeune âge.
La musique traditionnelle africaine influença fortement ses œuvres classiques, ce qui fit de lui l’un des compositeurs les plus avant-gardistes de son époque.
Coleridge-Taylor se démarquait aussi dans sa propension à s’inspirer de la poésie dans ses œuvres, notamment dans sa trilogie de cantates Le chant de Hiawatha, qui comprend une ouverture épique et puise sa source dans un poème d’Henry Wadsworth Longfellow.
Son travail musical et politique fut si apprécié qu’il fut invité à la Maison-Blanche par le président Theodore Roosevelt en 1904, ce qui avait alors semblé un choix audacieux et un pas vers l’avant pour les Afro-Américains.
Samuel Coleridge-Taylor mourut d’une pneumonie le 1er septembre 1912 à Croydon, à l’âge de 37 ans. Au fil de sa brève vie, il connut des difficultés financières et des drames personnels qui conduisirent vraisemblablement à sa fin prématurée.