Né à Montréal, le 15 octobre 1947
Directeur artistique, Société de musique contemporaine du Québec
« La musique nouvelle, c’est fantastique. Les œuvres arides des années 1950, qui ont littéralement vidé les salles, ont trop longtemps projeté une image ennuyeuse de la musique contemporaine. Cela n’a rien à voir avec l’étonnante diversité que l’on trouve aujourd’hui. Il y en a pour tous les goûts. Apprenez à apprécier la musique nouvelle ! »
Les mélomanes qui répugnent à s’aventurer dans les eaux de la musique contemporaine pourraient se laisser fléchir par l’appel de Walter Boudreau – dont les mots positionnent clairement ce Montréalais comme un phare de la scène de la musique contemporaine au Canada, œuvrant sans relâche à promouvoir la musique moderne de compositeurs canadiens et étrangers.
M. Boudreau a été le premier compositeur résident de l’Orchestre symphonique de Toronto (1990-1993). Directeur artistique et chef attitré de la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) depuis 1988, il a permis à cette organisation de rayonner sur la scène internationale. Il a aussi dirigé de prestigieux ensembles et orchestres partout au Canada et à l’étranger. Parmi les nombreux prix qu’il a remportés, mentionnons le tout premier prix du Concours national de la Société Radio-Canada pour jeunes compositeurs en 1974, le prix Jules-Léger pour la musique de chambre en 1982, le prix Molson du Conseil des arts du Canada en 2003, le prix Denise-Pelletier en 2004 (la plus haute récompense décernée par le gouvernement du Québec dans le champ des arts de la scène) et, en mai 2015, le prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (la plus haute distinction dans le monde des arts du spectacle au Canada). En 2013, il a été reçu membre de l’Ordre du Canada et chevalier de l’Ordre national du Québec. Il a été l’élève de Bruce Mather, Gilles Tremblay et Serge Garant à Montréal, et a étudié avec Pierre Boulez, Mauricio Kagel, György Ligeti, Karlheinz Stockhausen et Iannis Xenakis aux États-Unis et en Europe.
Comme compositeur, il a écrit plus de soixante œuvres pour formation de chambre et pour orchestre, ainsi que plusieurs musiques de film. Parmi ses principales réalisations, il faut mentionner au moins deux événements participatifs majeurs dont il a été le maître d’œuvre : la Symphonie du Millénaire en 2000 – une œuvre collective de 19 compositeurs pour 333 musiciens et 2 000 sonneurs de clochettes – et, en 2011, Le téléphone bien tempéré, qui mettait à contribution les téléphones cellulaires de l’auditoire à un ensemble instrumental.