Les Aiguilles et l'opium de retour au CNA !
Ottawa le 12 mai 2015 - Vingt quatre ans après sa création au CNA, le chef-d’oeuvre de Robert Lepage Les aiguilles et l’opium revient au Théâtre français après avoir connu un succès mondial. « Cette nouvelle mouture revisite le passé, explique l’auteur. La maturité y insuffle davantage de sensualité, d’émotion et d’humanité. C’est un spectacle qui a gardé son cœur, mais dont le corps a changé ». On découvre avec fascination une scénographie inédite que Robert Lepage manie avec une dextérité éblouissante. L’emblématique solo de 1991 n’en est plus un : Marc Labrèche, qui fait résonner de mille nuances les mots de Jean Cocteau, est maintenant rejoint par l’acrobate Wellesley Robertson III qui fait surgir Miles Davis sur fond de jazz lancinant.
Les aiguilles et l’opium sera présenté au Théâtre du CNA du 19 au 23 mai à 19 h 30. Il sera ensuite présenté en anglais par le NAC English Theatre du 27 mai au 6 juin.
… il ne suffisait pas simplement de remonter la pièce. J’avais le sentiment qu’il fallait l’approfondir, et même achever de l’écrire. Car, quand il s’agit de sentiments amoureux et de conflits relationnels, il y a des choses qu’on ne comprend que beaucoup plus tard dans son existence. Ainsi, j’ose croire que la mouture actuelle des Aiguilles et l’opium a beaucoup gagné en maturité.
Robert Lepage, créateur.
Une nuit de 1949, entre Paris et New York, le poète Jean Cocteau et le jazzman Miles Davis se croisent au-dessus de l’Atlantique. Ils ne se doutent pas que leur traversée fera écho, bien des années plus tard, à la fuite d’un comédien québécois qui se réfugie dans une chambre d’hôtel de Saint-Germain-des-Prés pour guérir d’une rupture amoureuse. À partir de cette situation aux correspondances souterraines, Robert Lepage déploie une série de variations qui se répondent les unes les autres : l’absence de l’être aimé — Radiguet pour le poète, Juliette Gréco pour le jazzman — trouve son contrepoint dans l’addiction à l’opium de l’un et à l’héroïne de l’autre, alors que le narrateur cherche à anesthésier sa peine d’amour.
Le retour de Les aiguilles et de l’opium au CNA est l’occasion d’une collaboration exceptionnelle entre le Théâtre français et le English Theatre du CNA. Le spectacle sera en effet présenté d’abord en français, puis en anglais. C’est la première fois depuis 2009 que les deux théâtres coprésentent un spectacle. Ils avaient alors collaboré à l’accueil d’un autre spectacle de Robert Lepage, Le Dragon bleu.
Avec cette relecture des Aiguilles et l’opium, Robert Lepage nous offre un pur moment d’extase.
Jean Siag, La Presse
Les aiguilles et l’opium, songe un peu surréaliste, nous emmène dans une rêverie douce et dépaysante, où défilent les idées, les sensations, les images. Et qui, comme l’opium au dire de Cocteau, nous permet d’échapper, momentanément, à la vie qui se presse.
Marie Laliberté, Le Devoir
Entrer dans l’univers de Robert Lepage, c’est pénétrer dans un autre monde où l’on aimerait demeurer, tant l’impression en nous est forte, bouleversante, durable. Un ravissement esthétique par un maître des illusions, en plein ciel.
La Croix
Texte et mise en scène : Robert Lepage // le texte du spectacle comprend des extraits de Lettre aux Américains et Opium de Jean Cocteau // avec Marc Labrèche et Wellesley Robertson III // assistance à la mise en scène : Normand Bissonnette // scénographie : Carl Fillion // conception des accessoires : Claudia Gendreau // musique et conception sonore : Jean-Sébastien Côté // conception des éclairages : Bruno Matte // conception des costumes : François St-Aubin // conception des images : Lionel Arnould // direction de production : Julie Marie Bourgeois // consultant automation : Tobie Horswill // consultante vidéo : Catherine Guay // maquillage : Jean Bégin // réalisation des costumes : Carl Bezanson et Julie Sauriol // construction du décor : Scène Éthique et Astuce Décors // trompette interprétée par Craig L. Pedersen // consultants acrobaties : Geneviève Bérubé, Yves Gagnon, Jean-Sébastien Fortin et Jean-François Faber
Production / Ex Machina
Coproduction / Théâtre du Trident, Canadian Stage, Théâtre du Nouveau Monde, Adelaide Festival, New Zealand Festival, Le Grand T-théâtre de Loire-Atlantique, Les Quinconces-L’espal/scène conventionnée danse, théâtres du Mans, Célestins-Théâtre de Lyon et Le Volcan-scène nationale du Havre
Présentation au CNA : Théâtre français du CNA en collaboration avec NAC English Theatre et Magnetic North Theatre Festival
Durée du spectacle : 1 h 40 sans entracte