Avec l’arrivée de la nouvelle année, le Centre national des Arts se prépare à mettre en valeur, sur toutes ses scènes, les voix artistiques autochtones canadiennes dans une perspective de réconciliation. Dans le sillage des événements qui ont défrayé la manchette récemment – dont la publication du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et l’accent renouvelé du gouvernement du Canada sur les questions autochtones –, le CNA propose en effet une série d’événements qui sauront inspirer, divertir et informer ses auditoires, et ce, dans diverses disciplines.
La saga des peuples autochtones au Canada est la plus longue et la plus tragique de l’histoire du pays, et elle se poursuit encore aujourd’hui. Le Centre national des Arts y fait écho depuis qu’il a ouvert ses portes en 1969. La pièce mythique The Ecstasy of Rita Joe de George Ryga a été la toute première production présentée par le Théâtre anglais du CNA et l’une des premières œuvres dramatiques du pays à aborder des questions touchant les Premières Nations. Peter Hinton, ancien directeur artistique du Théâtre anglais, était un ardent promoteur du théâtre autochtone, qu’il a intégré à sa programmation durant six saisons couronnées de succès, avec des œuvres comme Copper Thunderbird de Marie Clements (2007), une nouvelle mouture de The Ecstasy of Rita Joe de George Ryga (2009), et Night de Human Cargo (2010), la toute première coproduction du Théâtre anglais à Pond Inlet (Nunavut).
Cette tradition se poursuit sous la conduite de l’actuelle directrice artistique du Théâtre anglais Jillian Keiley, et de la directrice artistique associée Sarah Garton Stanley, qui ont toutes deux facilité un important dialogue sur le théâtre autochtone au Canada à travers The Summit, The Study et The Repast (trois initiatives connues collectivement sous le titre de The Cycle) – des rencontres majeures réunissant des artistes autochtones et non autochtones de tout le pays.
Le CNA a également fait œuvre utile auprès d’artistes autochtones d’autres disciplines. Par exemple, notre département de l’Éducation musicale collabore étroitement avec des collectivités de l’Ouest et du Nord du pays dans le cadre du programme Vive la musique, et les festivals Scène ont mis à l’honneur des artistes autochtones de toutes les régions du Canada.
Cette saison, l’œuvre d’une autre Rita Joe – non pas le personnage de fiction créé par George Ryga, mais l’aînée mi’kmaq bien réelle qui a vécu en Nouvelle-Écosse de 1932 à 2007– est au cœur d’une expérience multimédia immersive basée sur un poème de cette auteure, qui sera créée en première mondiale par l’Orchestre du CNA dans le cadre d’un concert intitulé I Lost My Talk. Dans ce poème, Rita Joe évoque ses années au pensionnat autochtone Shubenacadie, où elle a craint de perdre sa culture.
Cette nouvelle création s’ajoute à d’autres événements majeurs à thématique autochtone présentés au début de 2016, dont la pièce de théâtre Jack Charles V The Crown, le spectacle Going Home Star – Truth and Reconciliation du Royal Winnipeg Ballet du Canada, la saisissante exposition 100 ans de pertes présentée dans le Foyer du CNA, et la prestation sur scène de l’auteur-compositeur-interprète innu Florent Vollant, dans le cadre de CNA Présente.
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