L’Orchestre du CNA et le Théâtre autochtone ont uni leurs forces pour présenter Le retour du cheval ojibwé à la Salle Southam
Avez-vous déjà entendu parler des chevaux ojibwés? Fidèles compagnons des Premières Nations, ces chevaux autochtones de petite taille vivaient dans les forêts boréales du Canada et des États-Unis.
Comme l’explique Ken MacDonald, co-créateur du Retour du cheval ojibwé et membre du conseil d’administration du Ojibwe Horse Society :
La chasse par les colons de ces petits chevaux a failli mener à l’extinction de l’espèce, jusqu’à ce qu’un vaillant groupe d’Autochtones et de non-Autochtones s’allient pour assurer leur survie. C’est sur ces prémisses que des artistes de tous horizons se sont réunis pour donner vie au Retour du cheval ojibwé.
Dans Le retour du cheval ojibwé, une gardienne du savoir autochtone invite le public à un voyage dans le temps pour découvrir le rôle historique et culturel que ces gardiens et guides spirituels ont joué auprès des Métis et de la Première Nation Chippewa. Elle nous raconte aussi comment l’arrivée des colons a contribué à leur quasi-extinction et révèle leur implication dans de célèbres épisodes historiques comme ceux de la ruée vers l’or et du Pony Express. L’orchestre et un narrateur non-autochtone se joignent à cette aventure mettant en vedette la musique, les histoires et l’art des cultures autochtones et métisses.
Pour habiller le récit viendront s’ajouter des projections des œuvres de l’artiste anishinabe Rhonda Snow qui offriront au public, qu’il soit dans la salle ou devant un écran, un spectacle grandiose. Rhonda s’est personnellement occupée d’une soixantaine de chevaux ojibwés, et a joué un rôle important dans la préservation de cette race proche de l’extinction.
Vers l’âge de 11 ans, j’ai entendu des bucherons parler de « petits poneys autochtones » vivant en liberté sur les îles et dans la forêt. Bien qu’ils vivaient de la terre, ils étaient très utiles pour la Terre mère et les peuples autochtones. Petite, je caressais le rêve de les rencontrer un jour. Ce rêve est devenu réalité lorsque ces chevaux ont fait leur retour dans le nord-ouest de l’Ontario, après leur départ en 1977. Ces histoires sont très importantes pour comprendre les erreurs commises dans le passé. Et c’est grâce à de tels récits que nous allons y parvenir!
Ce projet fascinant a d’abord vu le jour dans les écoles et les communautés grâce au soutien du programme Arts vivants du Centre national des Arts (anciennement Vive la musique), du Festival of the Sound et du Festival de conte autochtone Gchi Dewin. L’équipe de création comprend des personnes survivantes, des victimes des traumatismes intergénérationnels et des personnes intervenant auprès d’enfants ayant vécu des traumatismes.
Un guide pédagogique est également fourni aux écoles pour présenter le contexte aux jeunes élèves, à tous les niveaux scolaires. Il contient une foule de renseignements sur la musique orchestrale et la culture autochtone, ainsi que des conseils pour aborder ces histoires susceptibles de provoquer des émotions douloureuses.
Le public sera touché par l’élan de solidarité et la mobilisation des Autochtones et non-Autochtones de l’île de la Tortue pour sauver les derniers chevaux ojibwés et leur offrir une chance de survie et de vie meilleure. Les jeunes seront les témoins privilégiés de la magie entourant le retour des chevaux ojibwés.
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