Avant son baccalauréat en interprétation de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, et dans le cadre de sa dernière année à McGill en études féministes et autochtones, Marion Daigle a commencé à se pencher sur les questions de l’empathie chez les publics et les interprètes, et des limites de la notion de l’incarnation au théâtre, ainsi que l’élaboration d’utopies/de l’utopique par le biais des arts vivants. Pour Marion, c’est particulièrement le potentiel utopique et transformateur de ce qui sort du quotidien, de ce qu’il y a de magique, d’étrange, d’extraordinaire, qui l’atteint : s’extirper du ici-présent pour mieux le critiquer, l’apprécier, l’habiter. Son amour de la comédie musicale s’inscrit dans ce mode de réalité altérée qui a su apporter de la magie, du courage et de la joie dans son quotidien. Participant d’abord dans les comédies musicales de son école secondaire en tant qu’interprète, Marion a ensuite suivi un an de cours de chant avant de compléter une formation de deux ans auprès du Canadian Musical Theatre Writers Collective. Ce genre théâtral a aussi été, pour Marion, une porte d’entrée dans l’univers de la marionnette. Comment résister aux personnages insolents et résolument eux-mêmes de Jim Henson dans The Muppet Movie et aux suivants ? À l’UQAM, Marion a saisi l’occasion de prendre un cours d’introduction à la marionnette, et à sa sortie de l’école a suivi des formations avec le Théâtre de la Dame de Cœur et avec l’Association québécoise des marionnettistes. Pour la suite des choses, Marion entend continuer de se développer en jeu, en voix et en mouvement, et de chercher à combiner son bagage, ses questionnements et ses intérêts au sein de sa pratique artistique.
Une production créée par un artiste de renom avec des jeunes récemment diplômé·e·s des programmes de formation en théâtre.