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La célèbre compositrice américaine Jessie Montgomery (née en 1981) est également violoniste et éducatrice. Elle est lauréate du prix Leonard Bernstein de la Fondation de l’ASCAP et de la médaille d’excellence Sphinx. Ses œuvres sont fréquemment interprétées dans le monde entier par des solistes et des ensembles de premier plan. Depuis 1999, elle est affiliée à la Sphinx Organization, qui soutient les jeunes cordistes d’origines afro-américaine et latinx, et elle œuvre comme compositrice en résidence pour les Sphinx Virtuosi, l’ensemble de tournée professionnel phare de l’organisation. Membre fondatrice de PUBLIQuartet et ancienne membre du Catalyst Quartet, elle est diplômée de la Juilliard School et de l’Université de New York et est actuellement doctorante en composition musicale à l’Université de Princeton. Elle enseigne le violon et la composition à The New School. En mai 2021, elle a entamé son mandat de trois ans en tant que compositrice en résidence Mead auprès de l’Orchestre symphonique de Chicago.
Selon sa biographie, sa musique, qui comprend des pièces pour instrument seul, de chambre, vocales et orchestrales, « allie la musique classique occidentale à des éléments de musique vernaculaire, d’improvisation, de poésie et de conscience sociale, ce qui fait d’elle une interprète pénétrante de la sonorité et de l’expérience américaines du XXIe siècle. » Le Washington Post a qualifié ses œuvres de « turbulentes, follement colorées et explosant de vie » – des mots qui, en fait, décrivent parfaitement sa pièce orchestrale Coincident Dances. Fruit d’une commande de l’ensemble Chicago Sinfonietta en 2017, il s’agit d’une vibrante fête de rue sonore qui, dans les mots de la compositrice, « est inspirée par les sons trouvés dans les différentes cultures de New York, capturant l’énergie frénétique et la palette auditive multiculturelle que l’on peut entendre même lors d’une courte promenade dans un quartier de la ville de New York. »
Débutant par un solo rhapsodique de contrebasse, l’œuvre franchit ensuite plusieurs univers sonores différents, fusionnant des musiques aussi variées que le consort anglais, la samba, la musique de danse mbira du Ghana, le chant et la techno. « La raison pour laquelle j’ai choisi ces styles », explique-t-elle, « a pour origine, dans certains cas, l’expérience vécue d’avoir entendu fortuitement deux musiques jouées en simultané, ce qui se produit la plupart des jours de la semaine au fil de mes déambulations dans les rues de New York, ou encore la fois où j’ai entendu du jazz latin qui émanait d’une voiture garée alors que du rhythm and blues jouait dans mes écouteurs. Certaines de ces combinaisons sont des expériences pures et simples. L’orchestre joue ainsi le rôle d’un DJ sur une piste de danse multiculturelle. »
I. Andantino ma energico
II. Larghetto piacevole
III. Allegro molto con brio
La compositrice canadienne Violet Archer avait une prédilection pour la musique orchestrale. Bien qu'elle ait reçu une formation de pianiste et d’organiste, elle a œuvré pendant près de huit ans (1940-1947) comme percussionniste au sein de l’Orchestre symphonique des femmes de Montréal, jouant de tous les instruments à percussion, à l’exception des timbales. Elle attribuait à cette expérience son amour et sa compréhension de l’écriture pour orchestre. « Appartenir à cet ensemble m’a permis d’apprendre à connaître le son de l’orchestre ‘de l’intérieur’ », expliquait-elle dans un essai autobiographique. « Cela m'a également fait prendre conscience de l'importance de la valeur dynamique des instruments à percussion dans le tissu orchestral. »
Sa Sinfonietta de 1968, qui lui avait été commandée par l’Orchestre symphonique de Saskatoon, offre un bel exemple de son style et de son art caractéristique de l’écriture pour grand ensemble instrumental. Dans chacun de ses trois mouvements, des groupes d’instruments se voient attribuer divers motifs mélodiques qu’ils présentent, développent et recombinent en dialogue les uns avec les autres. La trame étant relativement dépouillée plutôt que dense, les timbres distinctifs des instruments – ainsi que l’art consommé des musiciens et des musiciennes de l'orchestre – sont mis en lumière.
L'énergique premier mouvement présente un aspect grandiose, cérémoniel, avec ses fanfares de trompettes et les roulements de la caisse claire. Il progresse tout d’abord en mettant individuellement en valeur, tour à tour, trois sections principales de l'orchestre et leurs motifs respectifs – les cordes, puis les bois qui dialoguent et, plus tard, les cuivres qui émettent des énoncés audacieux. Dans l’intervalle, on trouve des épisodes de contrepoint ludique. À mesure que les motifs se déploient, les sections se combinent progressivement, augmentant l'intensité et le volume du son pour culminer dans un cri final endiablé.
Le deuxième mouvement est une tendre sérénade, avec une mélodie lyrique dont les phrases se transmettent d’un instrument à l’autre. Les tintements cristallins du triangle évoquent une atmosphère nocturne et onirique. Dans la section médiane, les cordes introduisent un motif envoûtant, semblable à un chant, qu’elles portent à un sommet passionné. Ensuite, la sérénade revient, le triangle prenant de plus en plus de place avant de s’éteindre avec la flûte à la fin.
Enjoué et ponctué de touches humoristiques, la finale comporte un air sautillant, un motif excentrique de notes alternées, et une phrase majestueuse de notes soutenues répétées sur un trémolo vigoureux. Un point culminant quelque peu angoissant est atteint et freine l’orchestre dans son élan, pour céder la place à une cadence de clarinette solo. Cependant, les violons ne tardent pas à interrompre la rhapsodie de la clarinette en reprenant l’air fugace du début, aboutissant à une audacieuse conclusion sur le motif des notes alternées.
Hillary Simms, trombone
Hillary Simms est une jeune et dynamique tromboniste originaire de Torbay (T.-N.-L.). Saluée comme « l’une des étoiles montantes du monde du trombone grâce à sa personnalité engageante, son brillant jeu et sa grande sensibilité musicale » (Jens Lindemann), elle a été sacrée Artiste émergente 2020 par l’Orchestre symphonique de Stratford. En 2020, elle a aussi cofondé le Canadian Trombone Quartet, premier quatuor de trombone au Canada à être exclusivement formé d’instrumentistes féminins dont la prestation inaugurale a été donnée en janvier dernier.
Simms s’est produite sur scène lors de la première édition du Colloque des cuivristes canadiennes à Toronto et à titre d’artiste invitée au « Paddi-versary Extravaganza », un événement consacré au trombone qui s’est déroulé à l’Université Mémorial de Terre-Neuve. Elle a notamment remporté le concours solo (division II) de l’Atelier américain de trombone, le deuxième prix des cuivres au Concours OSM Manuvie et le prix de la Fondation de musique Sylva-Gelber. Elle a également été finaliste du concours solo du Festival de trombone Latzsch et de celui du Festival international de trombone Robert Marstellar.
On a pu récemment voir Simms sur scène avec la Compagnie d’opéra canadienne, l’Orchestre symphonique de Thunder Bay et l’Orchestre symphonique de Windsor. On peut aussi l’entendre à titre de trombone solo sur le CD Then Is Now, paru le 21 janvier 2020 et enregistré avec Jens Lindemann et Matt Catingub au Centre des arts et de la créativité de Banff.
Simms est titulaire d’un baccalauréat en interprétation musicale de l’Université McGill et d’une maîtrise dans le même domaine de l’Université Yale. Elle a récemment obtenu un diplôme d’artiste de l’École Glenn Gould sous la direction de Gordon Wolfe. Hillary Simms est actuellement étudiante au doctorat en arts musicaux à l’Université Northwestern.
Jessie Montgomery est une compositrice, violoniste et éducatrice primée. Lauréate du prix Leonard-Bernstein de la Fondation ASCAP et de la médaille d’excellence Sphinx, elle a composé des œuvres qui sont fréquemment interprétées par des musiciens et ensembles de premier plan partout dans le monde. Fine interprète de la vie et de l’expérience sonore des Américains au XXIe siècle, elle entremêle dans ses compositions musique classique, musique populaire, improvisation, poésie et conscience sociale. Le Washington Post a qualifié ses œuvres de « turbulentes, merveilleusement colorées et débordantes de vie ».
Montgomery est née et a grandi dans le Lower East Side de Manhattan. Dans les années 1980, ce quartier en pleine effervescence était le foyer par excellence de l’expérimentation artistique et du développement communautaire. Les parents de la compositrice – son père, musicien, et sa mère, conteuse et artiste de théâtre – participaient activement à la vie de leur quartier et emmenaient fréquemment leur fille aux manifestations, spectacles et soirées où se rassemblaient artistes, activistes et membres de la communauté pour faire la fête et appuyer les idées du temps. Forte de cette expérience inusitée, Montgomery s’est créé une existence qui allie composition, prestation, éducation et militantisme.
Montgomery collabore depuis 1999 avec l’organisation Sphinx, qui appuie les jeunes cordistes d’origine afro-américaine et latino-américaine. Elle est actuellement compositrice en résidence auprès de Sphinx Virtuosi, l’ensemble professionnel de tournées principal de l’organisation. Elle a d’ailleurs deux fois remporté le Concours Sphinx annuel et a obtenu sa plus haute distinction, la médaille d’excellence Sphinx. Montgomery a en outre reçu des récompenses de la Fondation ASCAP, de l’organisation Musique de chambre États-Unis, de l’Orchestre des compositeurs américains, de la Fondation Joyce et de l’organisation Sorel, notamment.
Jessie Montgomery a été choisie comme compositrice-vedette pour le Projet 19 du New York Philharmonic, qui soulignera le 100e anniversaire de la ratification du 19e amendement de la Constitution des États-Unis, lequel accorde aux femmes le droit de vote. Parmi ses autres projets en cours, notons un nonette évoquant la grande migration afro-américaine selon le point de vue de l’arrière-grand-père de la compositrice, William McCauley, qui sera interprété par Imani Winds et le quatuor Catalyst; un concerto pour violoncelle écrit pour Thomas Mesa dans le cadre d’une commande conjointe de Carnegie Hall, de l’Orchestre symphonique New World et de l’organisation Sphinx; et une nouvelle œuvre orchestrale pour le National Symphony.
Henri Tomasi (1901-1971)
Henri Tomasi est né à Marseille le 17 août 1901 de parents corses. Cet enracinement méditerranéen est le trait distinctif aussi bien de l’homme que de l’œuvre.
En 1927, il obtint à la fois un Premier second Grand Prix de Rome et un Premier Prix de direction d’orchestre à l’unanimité. Il débuta aussitôt sa carrière de chef aux Concerts du Journal et dans l’une des premières stations de radio créées en France, Radio-Colonial (1931). Il devint membre en 1932 du groupe de “Musique contemporaine ” TRITON, dont le Comité d’honneur comptait Ravel, Roussel, Schmitt, Stravinsky, Bartok, Enesco, de Falla, Schoenberg, R. Strauss. Il abandonna sa carrière de chef vers 1956, autant en raison d’une surdité qui assombrit toute la fin de sa vie, que pour se consacrer totalement à la composition. Le 13 janvier 1971, alors qu’il terminait un arrangement a cappella de ses Chants populaires de l’Ile de Corse, il mourut à Paris, qui était resté pour lui, durant toute sa carrière, une ville d’exil.
Son oeuvre – plus de cent-vingt opus – aussi abondante et diverse dans le domaine lyrique et scénique que dans le domaine symphonique, fut couronnée en 1952 par le Grand Prix de la musique française, ainsi que par le Grand Prix musical de la Ville de Paris en 1960.
« Musicien protéiforme » selon Emile Vuillermoz, Henri Tomasi a élaboré un langage inséparable de la civilisation méditerranéenne : sensoriel, coloré, tissé d’ombres et de lumière, vibrant de chaleur mélodique, il exalte tour à tour la chair et l’esprit.
Hannah Kendall (née en 1984)
Née à Londres en 1984, Hannah Kendall réside actuellement à New York, où elle est boursière l’Université Columbia (doctorat en composition musicale).
Qualifiée de « complexe et savamment ouvrée » (Sunday Times), sa musique captive les auditoires partout au Royaume-Uni. Ses œuvres ont été diffusées à la radio de la BBC dans le cadre des émissions Composer of the Week (mars 2015) et Hear and Now (octobre 2016). La compositrice a remporté le prix des Femmes de l’avenir dans la catégorie « Arts et culture » (2015).
L’opéra de chambre solo The Knife of Dawn, créé au Roundhouse de Londres en octobre 2016, est l’un de ses récents projets. Cet opéra dont le libretto est signé Tessa McWatt s’inspire de la vie du poète et activiste politique d’origine guyanienne et antillaise Martin Carter. Mise en scène par John Walton, l’œuvre a été décrite comme « un aperçu intense, dramatique et évocateur de l’incarcération d’un poète en Guyane britannique » (The Stage). Par ailleurs, la pièce symphonique The Spark Catchers, écrite expressément pour l’Orchestre Chineke! et créée au Royal Albert Hall en août 2017 dans le cadre des BBC Proms, a été qualifiée de « complexe et imaginative » (Financial Times). Le Daily Telegraph a de son côté salué la « forme remarquablement saisissante » de Verdala, interprété par le London Sinfonietta sous la direction de George Benjamin aux BBC Proms 2018. Disillusioned Dreamer, composé pour l’Orchestre symphonique de Berkeley, « fourmille, selon le San Francisco Chronicle, de passages remplis de brillantes couleurs instrumentales […] et d’harmonies aux contours surprenants qui témoignent d’une riche vie intérieure. »
Hannah Kendall a à cœur de faire connaître la culture d’aujourd’hui et collabore régulièrement avec des artistes de diverses disciplines.
Gorizia, Italy | né en 1948
Le compositeur canadien Marjan Mozetich est né à Gorizia (Italie) en 1948 de parents d’origine slovène et a émigré au Canada en 1952.
De 1977 à 1979, il a été directeur artistique de l’ensemble de musique actuelle ARRAYMUSIC, qu’il a cofondé. Ses œuvres primées ont été interprétées par les plus grands ensembles de musique nouvelle d’ici et d’ailleurs.
Au fil des ans, le style de Mozetich a évolué, passant de l’expressionnisme d’avant-garde au minimalisme, puis au romantisme postmoderne. Facile d’accès, sa musique se caractérise toujours par l’authenticité et l’individualisme artistique. Depuis les années 1980, elle allie tradition et modernité pour le plus grand plaisir des mélomanes. On a pu entendre les œuvres de Mozetich dans des salles de concert et à la radio au Canada, à l’échelle internationale et même dans les airs dans le cadre des programmes de musique offerts sur les vols d’un transporté aérien canadien.
The Passion of Angels, riche et romantique pièce pour deux harpes et orchestre, a été créé par l’Orchestre symphonique d’Edmonton en 1996; la même année, Thirteen Strings faisait de même à Ottawa avec Postcards from the Sky. À sa création par l’Orchestre de chambre du Manitoba en 1997, le concerto pour violon Affairs of the Heart a été ovationné, et lors de sa diffusion par la radio de la CBC, la société a été inondée d’appels de tous les coins du pays. Plusieurs mélomanes ont rapporté avoir vécu ce que le monde de la radio appelle « l’expérience du stationnement » : les auditeurs sont si captivés par l’émission qu’ils écoutent qu’ils demeurent dans leur véhicule jusqu’à ce que cette dernière se termine, souvent longtemps après avoir atteint leur destination.
Mozetich réside à Kingston (Ont.) et enseigne la composition à l’Université Queen’s depuis 1991. L’Orchestre du CNA et Amanda Forsyth lui ont récemment commandé un concerto pour violoncelle.
Duncan McDougall, violon
Originaire d’Uxbridge (Ont.), Duncan McDougall est un violoniste âgé de 17 ans. Il a récemment participé à l’Académie des arts du spectacle pour jeunes talents Phil & Eli Taylor grâce à la bourse Mary Jean Potter. Il effectue actuellement un baccalauréat en interprétation du violon au Conservatoire Colburn de Los Angeles sous la direction de Martin Beaver.
McDougall s’est produit à titre de soliste avec l’Orchestre symphonique de Toronto (TSO), l’Orchestre philharmonique de Calgary, le Canadian Sinfonietta, l’Orchestre de chambre d’Oakville, l’Orchestre symphonique de Cathedral Bluffs et l’Orchestre philharmonique du grand Toronto. Il a par ailleurs été violon solo de l’Orchestre symphonique des jeunes de Toronto (TSYO), de l’ensemble de cordes du festival Morningside Music Bridge et de l’ensemble de chambre sans chef d’orchestre de l’Académie Taylor. On a également pu le voir en récital au Festival de musique de Toronto (série Shuffle Hour) en 2019.
McDougall s’est récemment illustré au Concours de musique du Canada 2019 en remportant le Grand Prix et la bourse du groupe Canimex. Demi-finaliste au Concours OSM Manuvie 2019, il y a obtenu le prix Orford Musique. La même année, la bourse Geringas et le prix Stingray de l’Étoile montante du TSYO lui ont aussi été attribués. Lauréat du Concours de concerto de cet ensemble en 2017, il s’est alors produit comme soliste avec le TSO.
À titre de chambriste, McDougall a remporté le premier prix au Concours de musique du Canada 2019 pour un duo de cordes. On a pu le voir sur scène dans le cadre de la série de musique de chambre 5 at the First ainsi qu’avec des membres du TSO et de l’Orchestre du CNA. Duncan McDougall a participé au Programme des jeunes musiciens Szekely-Rolston à l’occasion du Concours international de quatuors à cordes de Banff 2016; il y a alors étudié auprès de Joel Krosnick, ancien membre du quatuor à cordes de l’École Juilliard.
Violet Archer (1913–2000)
Née à Montréal, Violet Louise Archer, M.C., a été compositrice, enseignante, pianiste, organiste et percussionniste. Elle est largement reconnue pour sa maîtrise des techniques propres à la musique traditionnelle et à la musique contemporaine, et pour son œuvre considérable et diversifiée. Elle a composé plus de 330 pièces musicales, dont un grand nombre a été interprété dans une trentaine de pays. Son Concerto pour piano (1956) est considéré comme l’une des plus grandes œuvres du genre composées au Canada. Figure de proue de la composition féminine, Archer doit également sa renommée internationale à son dévouement à faire connaître aux jeunes la musique classique du XXe siècle. Membre de l’Ordre du Canada, Violet Archer a reçu le Prix d’excellence de l’Alberta, le prix du Compositeur de l’année du Conseil canadien de la musique, la médaille du 125e anniversaire de la Confédération canadienne et celle du jubilé d’argent de la reine Elizabeth II.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds, un maestro et violoniste de renommée internationale qui a dirigé certains des plus grands ensembles du monde, et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser, connu pour ses programmes communautaires audacieux et mobilisateurs. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
L’Orchestre du CNA possède une riche discographie qui comprend notamment plus de 80 œuvres de commande, dont :
Par ses initiatives d’éducation et de médiation culturelle, l’Orchestre du CNA cherche à créer des programmes inclusifs et accessibles pour les publics de la région de la capitale nationale et de tout le Canada. Pour ce faire, il propose des spectacles pour toute la famille, le programme Cercle musical, dont les ateliers sont conçus pour les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme, et des concerts adaptés aux sensibilités sensorielles. L’Orchestre propose en outre une programmation riche pour les élèves, les pédagogues et les publics curieux de tous les âges, dont des matinées scolaires, des répétitions publiques, des ateliers de musique et des ressources en ligne, veillant ainsi à ce que l’éducation artistique et le contact avec la musique demeurent une priorité pour les jeunes publics et pour toute la communauté. Enfin, le Programme de mentorat annuel de l’Orchestre rassemble 50 instrumentistes en début de carrière provenant des quatre coins du monde pour une expérience de perfectionnement de trois semaines aux côtés d’un orchestre de calibre mondial. Avec ces initiatives, l’Orchestre du CNA continue de créer des liens puissants avec divers publics, faisant de la musique une expérience commune et inclusive.
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre