Dernière mise à jour: 6 mars 2022
I. Allegro
II. Andante
III. Scherzo. Allegro ma non troppo
IV. Allegro resoluto
D’origine vénézuélienne, Teresa Carreño (1853–1917) a composé son Quatuor à cordes en si mineur (sa seule œuvre du genre) en 1895. Elle est alors déjà une musicienne de renom, une des premières pianistes à faire carrière en tant que virtuose en tournée aux États-Unis et dans le reste du monde. (Elle a également été chanteuse d’opéra et impresario de sa propre compagnie, qui donnait des représentations au Venezuela.) La composition est une autre manifestation de son talent prodigieux : elle a achevé 80 œuvres de son vivant. La plupart ont été écrites durant sa jeunesse et se sont insérées dans ses programmes de concert pour mettre en valeur une technique et un talent musical époustouflants. Plus tard, les concerts et les obligations familiales (sans compter les préjugés sociaux entourant les compositrices de l’époque) ont limité le temps qu’elle pouvait consacrer à l’écriture, ce qui n’a pas pour autant émoussé ses ambitions. En septembre 1896, le Klinger Quartet donne la première représentation officielle de ce quatuor au Gewandhaus de Leipzig. Les partitions sont publiées l’année suivante.
Le Quatuor à cordes de Teresa Carreño est une œuvre savamment travaillée dans le style du romantisme tardif : des thèmes dramatiques et expressifs, une riche palette harmonique et une écriture en contrepoint sophistiquée. L’Allegro commence par un thème joué avec intensité par le premier violon sur un accompagnement agité, suivi d’une mélodie plus douce et plus lyrique entonnée par l’alto. Au milieu du mouvement, le thème d’ouverture est développé; le premier violon s’élève vers des sommets rhapsodiques jusqu’au point culminant. Vient ensuite un nouveau thème mélancolique, comme un recueillement pour une passion perdue (Teresa Carreño a composé cette œuvre après la fin de son troisième mariage avec le pianiste et compositeur Eugen d’Albert). Le second mouvement est une sérénade à la mélodie très expressive, d’abord jouée par le premier violon (entièrement sur la corde de sol), puis par l’alto. Elle encadre un épisode central passionnément agité, dont les protagonistes sont cette fois le premier violon et le violoncelle.
Le vif Scherzo est quant à lui d’une nature changeante, rempli de moments de suspense. Il est également truffé d’humour, comme lorsque le gracieux thème du trio central interrompt la progression du retour du Scherzo. Le quatrième mouvement est imbibé d’énergie et de vigueur; un second thème d’une tendresse hésitante joué sur un rythme syncopé ajoute du contraste. Dans la section finale, une fugue impressionnante se déploie, mettant de l’avant une fois de plus le talent affirmé de Teresa Carreño en composition.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
I. Allegro vivace. Très vite et emporté
II. Divertissement. Andantino
III. Prestissimo
Avec le sextuor de Poulenc, le tohu-bohu énergique et l’élégance urbaine de Paris s’invitent dans le milieu de ce programme. L’œuvre a été initialement composée entre 1931 et 1932, puis présentée pour la première fois en décembre 1933 avec le compositeur pour pianiste. Ensuite, Francis Poulenc (1899–1963) l’a largement retravaillée. Comme il le disait à Nadia Boulanger : « Il y avait de belles idées, mais l’ensemble était mal agencé. Une fois les proportions modifiées et équilibrées, l’œuvre ressort impeccablement. »
Le sextuor est une expression de l’éclectisme du compositeur, combinant la clarté néoclassique avec des soubresauts de satires mordantes, dans lesquelles sont d’ailleurs efficacement combinées les diverses couleurs instrumentales d’un quintette à vent accompagné d’un piano. L’Allegro vivace commence avec brio sur une note gaie, qui cède ensuite la place, vers le milieu du mouvement, à un solo de basson introduisant une mélodie triste et sentimentale exprimée d’abord par le piano. Des frasques humoristiques s’ensuivent lorsque revient l’énergie du début. Le deuxième mouvement est une structure inverse de la première : aux extrémités, deux pans lents – mélodieux, bien qu’un brin parodiques – encadrent une section centrale ludique qu’on dirait tout droit sortie d’un cabaret. La finale est faite de textures éclatantes jouxtant des moments de lyrismes soudains; la coda reflète la mélancolie nostalgique avant d’emporter l’œuvre vers une fin majestueuse.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
I. Allegro, ma non tanto
II. Dumka : Andante con moto
III. Scherzo (Furiant) : Molto vivace
IV. Finale : Allegro
Lorsqu’il a composé son Quintette pour piano no 2 en 1887, Antonín Dvořák (1841–1904) jouissait d’une popularité grandissante en Europe et surtout en Angleterre, d’où il avait d’ailleurs reçu des invitations fréquentes pour diriger sa musique. (Sa renommée a ensuite traversé l’Atlantique pour s’étendre jusqu’aux États-Unis.) Le quintette a renforcé sa réputation : son succès ne démord pas depuis sa première représentation, le 6 janvier 1888, à un concert organisé par les artistes de l’association Umelecká beseda dans le Rudolfinum à Prague. L’œuvre est alors encensée par la critique et saluée par les compositeurs, dont Piotr Ilyich Tchaïkovsky, qui avait écrit dans son journal qu’il avait « beaucoup aimé le quintette » après avoir assisté à un concert. Publiée l’année suivante avec une dédicace pour le professeur d’université Bohdan Neureuther, cette œuvre est devenue – et est encore aujourd’hui – une des plus interprétées de son répertoire.
Il est facile de comprendre pourquoi elle suscite un tel intérêt. Le quintette a un côté insouciant, bien qu’il soit savamment construit, en utilisant des structures formelles infusées avec créativité d’une variété étonnante de mélodies et de rythmes ainsi que d’une couleur locale tchèque indéniable. Dans le premier mouvement, les éléments thématiques et rythmiques s’assemblent et se rassemblent, créant une tapisserie où s’entremêlent des textures musicales : tantôt solaires (thème d’ouverture), mélancoliques et joviales; tantôt troublantes (deuxième thème), pensives et héroïques. Cette alternance de musiques fortement contrastées se maintient dans tout le mouvement. L’Andante juxtapose de la même manière de la musique aux caractères différents. On y trouve une introduction mélancolique au piano, qui devient un refrain; une mélodie de la dumka (une sorte de lamentation slave) d’abord jouée par l’alto; et un deuxième thème décontracté, qui présente un tendre dialogue entre les deux violons, emporté ensuite vers un univers plus songeur par le piano. Une danse enjouée intercale ces thèmes, basée sur une variante très rythmée du refrain d’ouverture qui passe d’un instrument à l’autre.
Le troisième mouvement est un Scherzo et un trio dans le style tchèque du « furiant », dans la mesure où c’est une danse rythmique en temps triple (et non une alternance de temps triple et double dans comme la forme traditionnelle). Dans le Scherzo, Dvořák présente particulièrement des idées distinctes en succession : un motif jovial continu, une mélodie plus large et plus soutenue ainsi qu’un air simple, tirant sur le folklorique. Le trio central est une transformation de la première mélodie du Scherzo en pastorale. La finale du quintette est étincelante de motifs enjoués comme une phrase d’appel coquine, un thème principal contenu et plein de vie, et un air gracieux au caractère slave. Plus tard, le thème principal passe par un développement rigoureux, dont un moment où il est le sujet d’un fugato saisissant. Il revient vers la fin, dans une coda brillante qui mène le quintette vers une fin jubilatoire.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
Les interprétations visionnaires et les talents de compositrice exceptionnels de Gabriela Montero lui ont valu les éloges de la critique et un public dévoué sur la scène internationale. Anthony Tommasini écrivait dans le New York Times que « son interprétation a tout ce qu’il faut : une rythmique éclatante et grandiose, des nuances subtiles, une puissance d’acier… un lyrisme émouvant… une expressivité sans fleur bleue. »
Pour la saison 2023-2024. Gabriela Montero joue son propre concerto « Latin » lors d’une longue tournée aux États-Unis avec l’Orquesta Sinfónica de Minería de Mexico et Carlos Miguel Prieto, ainsi qu’avec le New World Symphony, l’Orchestre symphonique national de la radio polonaise, l’Orchestre symphonique d’Anvers et l’Orchestre du CNA, avec lequel elle poursuit jusqu’en 2025 son partenariat créatif fécond.
Célébrée pour son talent exceptionnel et son don de l’improvisation, Gabriela Montero s’est produite avec plusieurs des grands orchestres du monde entier, dont l’Orchestre philharmonique de New York, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Academy of St Martin in the Fields et l’Orchestre symphonique Yomiuri du Japon. Diplômée et compositrice associée de la Royal Academy of Music à Londres, récitaliste et musicienne de chambre, elle a donné des concerts dans de hauts lieux dont le Wigmore Hall, Carnegie Hall, le Vienna Konzerthaus, l’Opéra de Sydney et la Salle de concert nationale de Taipei.
Cette artiste de studio à succès primée a récemment fait paraître un album sous Orchid Classics, où l’on trouve son propre Concerto pour piano no 1 (le concerto « Latin ») ainsi que le Concerto pour piano en sol majeur de Ravel, enregistrés en compagnie de l’Orchestre des Amériques à Frutillar, au Chili. Sa première composition officielle, Ex Patria, était un poème tonal illustrant et dénonçant la descente du Venezuela dans le chaos, la corruption et la violence.
Lauréate du quatrième Prix international Beethoven, Gabriela Montero est une grande défenseuse des droits de la personne dont la voix s’élève bien au-delà des salles de concert. Elle a aussi reçu le Prix Rockefeller 2012 pour sa contribution aux arts et a joué lors de l’investiture de Barack Obama en 2008.
Saluée par la critique pour un son, un impeccable phrasé et un art musical consommé qui se distinguent par leur beauté, leur clarté et leur fluidité, Joanna G’froerer poursuit une brillante carrière de musicienne d’orchestre, chambriste, soliste et pédagogue. Devenue flûte solo de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en 1992, à l’âge de 20 ans, elle est l’une des plus jeunes instrumentistes qu’ait recrutées l’ensemble.
Née à Vancouver dans une famille de musiciennes et musiciens professionnels, elle a étudié la flûte dans cette ville auprès de Kathleen Rudolph, et a eu pour maître Timothy Hutchins à l’Université McGill, obtenant une licence en musique en 1993. Sa formation orchestrale comprend également le Camp artistique d’Interlochen et l’Orchestre national des jeunes du Canada.
Joanna se produit régulièrement avec l’Orchestre du CNA, avec qui on a pu l’entendre comme soliste dans plus d’une trentaine de programmes depuis 1992. Elle a aussi joué des concertos avec plusieurs des autres grands ensembles du Canada, dont les orchestres symphoniques de Vancouver, de Victoria et de Québec. Elle a déjà remporté le Concours de l’Orchestre symphonique de Montréal.
Au nombre de ses enregistrements, notons un album de quatuors avec flûte de Mozart avec Pinchas Zukerman, Martin Beaver et Amanda Forsyth, paru sous étiquette SRC et sacré meilleur album canadien de musique de chambre par le magazine Opus en 2002; un enregistrement du concerto pour flûte et de la Fantaisie pour un gentilhomme de Rodrigo avec l’Orchestre symphonique de la principauté des Asturies sous la direction de Maximiano Valdes pour Naxos, « interprété de manière exquise par la virtuose canadienne Joanna G’froerer » (Anthony Holden, The Observer); également chez Naxos, un album de musique pour instruments à vent de Saint-Saëns, choix des éditeurs du magazine Gramophone en 2011; et un nouvel enregistrement du Concerto brandebourgeois no 2 de Bach avec Jens Lindemann, James Ehnes, Jon Kimura Parker et Charles Hamman, finaliste pour un prix JUNO en 2021.
On a pu voir Joanna lors de festivals de musique de chambre à Montréal, Toronto, Vancouver et Ottawa ainsi qu’au Festival Scotia d’Halifax, au Festival de Campos do Jordão au Brésil et au Festival Affinis au Japon. Membre du quintette à vent de l’Orchestre du CNA, elle forme également le duo G’froerer-Gott avec la harpiste Michelle Gott.
Cofondatrice du festival Classical Unbound du comté de Prince Edward, elle en a été la codirectrice artistique pendant ses trois premières saisons.
À titre de pédagogue, Joanna a enseigné la flûte à l’Institut estival de musique du CNA, au Domaine Forget et auprès de l’Orchestre national des jeunes du Canada. Elle a de plus animé des classes de maître dans des universités et conservatoires partout au Canada ainsi qu’aux États-Unis, en Europe et en Asie. Elle fait actuellement partie du corps professoral de la Faculté de musique de l’Université McGill à Montréal.
Artiste Wm. S. Haynes, elle se produit sur scène avec une flûte Haynes en or 19,5 carats comportant un mécanisme léger en argent et des têtes de 19,5 et 14 carats.
Acclamé pour la « qualité liquide et exquise » de son jeu solo (Gramophone), Charles « Chip » Hamann a été nommé hautbois solo de l’Orchestre du Centre national des Arts en 1993, à l’âge de 22 ans. Il a aussi été hautbois solo invité à l’Orchestre symphonique de Chicago, au Royal Philharmonic Orchestra de Londres et aux Violons du Roy à Québec.
En 2017, Chip a fait paraître sous étiquette Centredisques son premier album solo, un CD double intitulé Canadian Works for Oboe and Piano enregistré avec le pianiste Frédéric Lacroix; son jeu a été salué pour « son son harmonieux, son phrasé délicat […] et ses tons soutenus à couper le souffle » (The Whole Note) ainsi que pour son exquise sensibilité musicale (The Double Reed). Avec le quintette à vent du CNA et le pianiste Stéphane Lemelin, il a effectué pour la maison Naxos un enregistrement d’œuvres pour instruments à vent de Camille Saint-Saëns – y compris la Sonate pour hautbois (op. 166) –, album sacré « Choix de l’éditeur » du magazine Gramophone en 2011. Chip a enregistré le Concerto pour violon et hautbois de J.-S. Bach avec le violoniste Pinchas Zukerman et l’Orchestre du CNA pour l’album Trésors baroques (Analekta, 2016); il a été qualifié de « superbe collègue » (Gramophone) et d’artiste produisant « un son magnifique et expressif » (Ludwig van Toronto). Le hautboïste qui a commandé de nombreuses œuvres solos de compositeurs canadiens d’importance continue de se faire le champion de la musique nouvelle. En 2021, il enregistrera des œuvres pour hautbois solo récemment commandées, de même que des pièces de ce type pour cet instrument et piano avec Frédéric Lacroix.
Chip s’est produit comme soliste avec Les Violons du Roy, l’Alberta Baroque Ensemble, les orchestres symphoniques de Lincoln (Nebraska) et Yamagata et l’ensemble ottavien Thirteen Strings. On a pu le voir à de nombreuses reprises avec l’Orchestre du CNA, tant à Ottawa qu’en tournée, dans des concerts majeurs d’œuvres de Mozart, Strauss et Vaughan Williams. Il a été récitaliste invité aux colloques de la Société internationale des instruments à vent, et s’est produit en récital partout au Canada et aux États-Unis.
Actuellement chargé de cours (hautbois) à l’École de musique de l’Université d’Ottawa, Chip a fait partie du corps professoral de l’Institut estival de musique du CNA pendant 20 ans. Il enseigne fréquemment aux membres de l’Orchestre de l’Académie nationale du Canada, de l’Orchestre national des jeunes du Canada et de l’Orchestre de la francophonie. Il a également été invité à animer des ateliers aux quatre coins du Canada, dans les plus grands conservatoires de musique des États-Unis, au Mexique, en Chine et au Japon, où il est un habitué du Festival de musique Affinis. Il a de plus été enseignant invité de l’Orchestre du Centre des arts du spectacle Hyogo, un établissement de formation orchestrale de premier plan.
Né à Lincoln, au Nebraska, Chip a eu pour maîtres Brian Ventura et William McMullen, puis Daniel Stolper au Camp artistique et à l’Académie des arts d’Interlochen. Il a également étudié auprès de Richard Killmer à l’École de musique Eastman, qui lui a décerné un baccalauréat en musique et un prestigieux certificat en interprétation.
Kimball Sykes est clarinette solo de lʼOrchestre du Centre national des Arts depuis 1985.
Originaire de Vancouver, il obtient un baccalauréat en musique de l’Université de la Colombie-Britannique, où il a étudié avec Ronald de Kant. En 1982, alors membre de lʼOrchestre national des jeunes du Canada, il reçoit la première des deux bourses du Conseil des Arts du Canada qui lui seront décernées afin de lui permettre dʼétudier avec Robert Marcellus à Chicago. Au fil des ans, il participe au festival de la School of Fine Arts de Banff, au Festival de musique de chambre d'Ottawa, de même quʼau Festival Scotia et au Festival d’Orford.
Il s’est produit sur place et en tournée avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, a été membre de l'orchestre de l’Opéra de Vancouver et l’un des membres fondateurs du Vancouver Wind Trio. Il a aussi été clarinette solo de l'Orchestre symphonique d’Honolulu de 1983 à 1985.
Kimball s’est produit comme soliste avec l’Orchestre du CNA à de nombreuses reprises. En mai 2000, il a créé Vagues immobiles, un concerto pour clarinette que le CNA avait commandé à son intention au compositeur Alain Perron, sous la direction de Pinchas Zukerman, qui l’a également dirigé en novembre 2002 dans le Concerto pour clarinette de Copland. Il a aussi joué en soliste pour Thirteen Strings, l’Orchestre symphonique d’Honolulu et l’Orchestre philharmonique d’Auckland, entre autres.
Kimball a joué en soliste ou dans des ensembles de musique de chambre dans le cadre de diverses émissions de la chaîne anglaise de la Société Radio-Canada. Il a participé à l’enregistrement de l’Octuor de Schubert avec les Chambristes du Canada pour les Disques SRC. Il a gravé aussi le Quintette avec clarinette de Mozart avec Pinchas Zukerman et les anciens chefs de pupitre de l’Orchestre du CNA Donnie Deacon, Jane Logan et Amanda Forsyth, pour le CD double consacré à Mozart et publié par les Disques SRC, mis en nomination pour un prix Juno en 2004.
Kimball Sykes enseigne présentement à l’Université dʼOttawa.
Christopher Millard, qui compte parmi les instrumentistes à vent les plus connus au Canada, s’est joint à l’Orchestre du Centre national des Arts en 2004 à titre de basson solo, après avoir passé 28 ans au sein de l’Orchestre symphonique de Vancouver et de l’Orchestre de CBC Radio. Il est aussi basson solo du Grand Teton Music Festival et a fait cinq tournées avec le chef Valery Gergiev et l’Orchestre mondial pour la paix.
Éminent pédagogue, M. Millard a été professeur à l’Université Northwestern (Illinois) jusqu’en 2014. Il continue de donner des classes de maître dans bon nombre des écoles de musique les plus prestigieuses, dont le Curtis Institute of Music, la Manhattan School, l’Université Rice, l’Université de l’Indiana, le National Orchestral Institute, le New World Symphony et, au Canada, le Domaine Forget. Pendant 20 ans, il a donné des cours de basson aux participants à l’Orchestre national des jeunes du Canada, contribuant à former une nouvelle génération d’instrumentistes à vent canadiens. On retrouve aujourd’hui quantité de ses anciens élèves en poste dans des orchestres canadiens et américains. Il a étudié avec Roland Small et le légendaire Sol Schoenbach au Curtis Institute of Music, ainsi qu’avec le grand flûtiste français Marcel Moyse.
M. Millard, qui est régulièrement invité à se produire et à enseigner à différents festivals – Scotia, Banff, Orford et Ottawa ChamberFest –, s’est aussi produit sur scène et sur disque avec la Chamber Music Society du Lincoln Center, au festival de Marlboro, au Chamber Music Northwest, au festival de musique de chambre de Santa Fe et avec l’International Double Reed Society, en plus d’avoir été soliste avec de nombreux orchestres. Il se produit régulièrement, à Ottawa et en tournée, avec le Quintette à vent du Centre national des Arts, ensemble d’excellente réputation qui a gravé un premier album sous l’étiquette Naxos.
Christopher Millard a reçu des critiques très élogieuses pour ses nombreux enregistrements chez BIS, Naxos, Arabesque, Disques SRC et Summit, parmi lesquels figure un album de la prestigieuse série « OrchestraPro ». Son enregistrement du Concerto pour basson de Jacques Hétu a été couronné d’un prix JUNO en 2004. M. Millard est une sommité en acoustique de fabrication d’anches et un technicien expert en instruments à vent.
Cor solo de l’Orchestre du Centre national des Arts de 2002 à 2024, Lawrence Vine a déjà occupé ce même poste au sein de l’Orchestre philharmonique de Calgary, de l’Orchestre symphonique de Winnipeg et de l’Orchestre de chambre du Manitoba.
Chambriste très apprécié, il a partagé la scène avec Andrew Dawes, Lynn Harrell, Joseph Kalichstein, Anton Kuerti, Malcolm Lowe, Gabriela Montero, Menahem Pressler, Pascal Rogé, David Shifrin, Joseph Silverstein et Pinchas Zukerman. Il a joué régulièrement, à Ottawa et en tournée, avec le Quintette à vent du Centre national des Arts, un ensemble très applaudi qu’on retrouve sous étiquette Naxos.
Comme soliste, il s’est produit avec l’Orchestre du CNA, l’Orchestre symphonique de Winnipeg, l’Orchestre de chambre du Manitoba et l’ensemble Thirteen Strings d’Ottawa. Il a aussi joué dans de nombreux festivals, notamment au Festival de musique de chambre de Santa Fe, au Centre des arts de Banff, au Festival de musique Kent Blossom de Cleveland, au Chamberfest Ottawa et au Festival Musique et autres mondes d’Ottawa.
Très actif comme professeur et animateur d’ateliers, il a enseigné le cor à l’École de musique de l’Université d’Ottawa. Il a aussi enseigné à l’Université du Manitoba et a donné des classes de maître à la Manhattan School of Music, à l’Institut Peabody de Baltimore, à l’Université Roosevelt de Chicago, au Conservatoire royal de musique de Toronto, à l’Université Wilfrid Laurier, à l’École internationale canadienne de Hong Kong et aux universités du Colorado, de Toronto, de la Colombie-Britannique, de Calgary et de Victoria. Il a par ailleurs fait partie du corps professoral de l’Institut estival de musique du CNA et du Programme de mentorat de l’OCNA.
Le Globe and Mail a vanté son « jeu magnifique et brillant », le Winnipeg Free Press a souligné « son phrasé délicat, sa sonorité ronde et son sens de l’équilibre », l’Ottawa Citizen a applaudi « son jeu plein d’assurance, et sa sonorité claire et remarquablement subtile », et le Montreal Gazette a qualifié son jeu de « radieux ».
Yosuke Kawasaki est violon solo de l’Orchestre du CNA et premier violon invité de l'orchestre symphonique NHK à Tokyo. Sa polyvalence artistique lui a permis de faire carrière en musique symphonique, en musique de chambre et comme soliste. Comme musicien d’orchestre, il a fait ses débuts à l’Orchestre symphonique de Montgomery. Il a ensuite été violon solo à l’Orchestre de chambre Mito, à l’Orchestre Saito Kinen et au Japan Century Orchestra. Comme artiste solo et chambriste, il a fait carrière sur cinq continents. Il a collaboré avec des musiciens comme Seiji Ozawa, Pinchas Zukerman et Yo-Yo Ma, et s’est produit dans les plus prestigieuses salles du monde, dont le Carnegie Hall, le Suntory Hall et le Royal Concertgebouw.
Yosuke est actuellement membre de deux ensembles, Trio Ink et Mito String Quartet. Passionné de musique de chambre, il est directeur musical du Festival de musique Affinis au Japon. Il est aussi conseiller artistique d’un festival de musique de chambre bulgare appelé Off the Beaten Path.
En tant qu’enseignant, Yosuke a œuvré partout au Canada, offrant des classes de maître et jouant avec des élèves dans leurs écoles. Spécialiste du répertoire pour quatuor à cordes, il est devenu à 26 ans le plus jeune enseignant de l’académie internationale de musique de chambre Ozawa, un poste qu’il s’est vu confier par Seiji Ozawa. Il a aussi été professeur adjoint de violon à l’Université d’Ottawa de 2013 à 2022, aux côtés du très aimé pédagogue Yehonatan Berick.
Yosuke a commencé le violon à l’âge de six ans, d’abord sous la tutelle de son père Masao Kawasaki, puis sous celle de Setsu Goto. Il a par la suite été accepté dans la section précollégiale de l’école Juilliard, et a été diplômé de cette institution en 1998. Il y a étudié auprès de Dorothy DeLay, Hyo Kang, Felix Galimir et Joel Smirnoff.
Violoniste canadienne d’ascendance allemande et libanaise, Jessica Linnebach est une artiste accomplie menant une carrière riche et diversifiée de soliste, de chambriste et de musicienne d’orchestre.
Reconnue pour sa « sonorité évoquant le caramel brûlé, sa virtuosité téméraire […] et son lyrisme romantique » (ARTSFILE), Jessica s’est produite comme soliste avec des orchestres du monde entier. Chambriste passionnée, elle fait partie du quatuor à cordes Ironwood avec ses collègues de l’Orchestre du CNA Emily Kruspe, Carissa Klopoushak et Rachel Mercer. L’ensemble participe à de nombreuses séries de concerts, telles les Sessions WolfGANG et Musique pour un dimanche après-midi au CNA, et à des festivals de musique de chambre, comme le Chamberfest d’Ottawa, Pontiac Enchanté, Ritornello et Classical Unbound. S’employant à atteindre un vaste public, Jessica est membre de la direction artistique de Classical Unbound, le festival de musique de chambre du comté de Prince Edward.
Acceptée au prestigieux Institut de musique Curtis de Philadelphie à l’âge de dix ans, Jessica demeure l’une des plus jeunes élèves à avoir obtenu un baccalauréat en musique de cet établissement. Elle y eut pour maîtres Aaron Rosand, Jaime Laredo et Ida Kavafian. Elle a ensuite étudié auprès de Pinchas Zuckerman et Patinka Kopec à la Manhattan School of Music de New York, qui lui a décerné une maîtrise alors qu’elle n’avait que 18 ans.
Jessica vit à Ottawa et occupe le poste de violon solo associée à l’Orchestre du CNA depuis 2010. Leader née, elle a été à plusieurs reprises violon solo invitée pour l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et l’Orchestre philharmonique de Buffalo.
Jessica joue sur un violon datant d’environ 1840, créé par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume (modèle de 1737 Guarnerius del Gésu). Ses archets ont été confectionnés par Ron Forrester et Michael Vann.
Jethro Marks a été nommé alto solo de l’Orchestre du Centre national des Arts au printemps 2011. L’artiste originaire de Vancouver s’est produit comme soliste et chambriste partout au Canada et aux États-Unis, ainsi qu’en Chine, au Mexique et en Europe, et est un collaborateur régulier de nombreux artistes et ensembles. Il est premier alto des Zukerman Chamber Players, ensemble à cordes dirigé par Pinchas Zukerman qui a sorti un quatrième album en 2008 et qui a fait des tournées chaudement applaudies dans des festivals au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Chine, en Amérique du Sud et en Nouvelle-Zélande.
Le jeune Jethro a grandi avec ses quatre frères dans une famille de musiciens. Il a d’abord étudié le violon avec son père, membre de l’Orchestre symphonique de Vancouver. Puis durant sa formation à l’Université de l’Indiana à Bloomington, intrigué par les sonorités riches et sombres de l’alto, il a commencé à s’intéresser à cet instrument et à prendre des leçons auprès d’Atar Arad. Il a remporté notamment le premier prix au concours de quatuor Kuttner ainsi qu’au concours de concerto, et s’est vu décerner le prestigieux Performers Certificate. En 1998, il était le seul altiste admis au Zukerman Program de la Manhattan School of Music, école où il a récolté le premier prix au Concours de concerto. En 1999, il a participé comme étudiant à l’Institut estival de musique du CNA, où il est retourné les deux étés suivants à titre de mentor. Il a fait ses débuts à la radio de CBC en 2003 en interprétant à l’alto le 24ᵉ Caprice de Paganini.
Chambriste passionné, Jethro a collaboré avec certains des plus illustres interprètes et ensembles de chambre de notre temps, dont Leon Fleisher, Lynn Harrell, Gary Hoffman, Jaime Laredo, Michael Tree, Itzhak Perlman, Yefim Bronfman, Emanual Ax et le Quatuor Orion. Il a pris part à des festivals du monde entier, notamment le Verbier Festival, le Festival de musique de chambre de Santa Fe, le Festival de musique de Saint Barthelemy, le Banff Festival of the Arts, le Festival de Lanaudière, l’Agassiz Festival, les festivals de Ravinia, d’Aspen et de Tanglewood, le Musica Mundi en Belgique, le festival du Schleswig-Holstein en Allemagne, le Mostly Mozart, le 92nd St. Y, ainsi que les Jupiter and Lyric Chamber Music Societies à New York. Il se produit régulièrement dans des concerts de musique de chambre de la série Musique pour un dimanche après-midi du CNA, ainsi que dans le cadre de festivals de musique de chambre d’Ottawa.
Jethro a fait ses débuts comme soliste avec l’Orchestre du Centre national des Arts en 2004 dans Harold en Italie, et en 2007, il a créé le Concerto pour alto de Steven Gellman avec l’Orchestre symphonique d’Ottawa. En 2014, il a joué un concerto de Malcolm Forsyth avec la violoncelliste Amanda Forsyth. Il se produit souvent avec le pianiste d’Ottawa Mauro Bertoli et donne des récitals partout au Canada.
Qualifiée de « chambriste authentique » (The Globe and Mail) qui sait créer des « moments de pure magie » (Toronto Star), la violoncelliste canadienne Rachel Mercer s’est produite comme soliste et chambriste sur cinq continents.
Lauréate du Grand Prix Vriendenkrans d’Amsterdam (2001), elle est violoncelle solo de l’Orchestre du CNA à Ottawa et codirectrice artistique de la série de concerts de musique de chambre 5 at the First à Hamilton et à Orléans, en Ontario. Elle est membre du duo Mercer-Park, du trio St. John-Mercer-Park et du quatuor Ironwood, et a été violoncelliste pour le quatuor pour piano Ensemble Made in Canada, lauréat d’un prix JUNO (2008-2020), pour le trio AYR (2010-2020) et pour le quatuor Aviv (2002-2010). Elle a donné des classes de maître en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et en Israël ainsi que des conférences sur le jeu et les carrières en musique. Participant activement à la diffusion de la musique canadienne contemporaine, elle a commandé et joué plus de 30 compositions, dont des concertos pour violoncelle signés Steward Goodyear et Kevin Lau et des œuvres solo et de musique de chambre de Vivian Fung, Andrew Downing, Alice Ho, David Braid, Kelly-Marie Murphy, John Burge et Jocelyn Morlock.
Parmi ses récents albums de musique de chambre et d’œuvres solo, on compte Kevin Lau: Under A Veil of Stars (Leaf Music), Our Strength, Our Song (Centrediscs), John Burge: One Sail (Naxos), Alice Ho: Mascarada (Centrediscs), ainsi que les suites complètes de Bach (Pipistrelle, 2012) jouées sur le violoncelle Stradivarius Bonjour de 1696 provenant de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Rachel Mercer joue actuellement sur un violoncelle fabriqué au XVIIe siècle en Italie du Nord.