≈ 2 heures · Avec entracte
Dernière mise à jour: 16 septembre 2024
Le festival SPHÈRE célèbre cette source d’inspiration artistique et intellectuelle pratiquement infinie qu’est la nature. À travers les yeux, les oreilles et les corps des artistes, dans cette ville située à la confluence de deux rivières, nous explorerons la symbiose entre notre créativité et l’environnement qui la nourrit. Nous réfléchirons à notre fragile relation avec la Terre-Mère ainsi qu’à la rencontre entre art, science et éthique, fil conducteur pour les prochains chapitres de notre histoire commune. Nous vous invitons chaleureusement à vous joindre à nous pour ce moment de découvertes multidisciplinaires et de dialogue artistique, alors qu’une vague d’artistes visionnaires de talent, toutes générations et tous genres confondus, déferlera sur le Centre national des Arts.
Bienvenue au festival SPHÈRE 2024!
J’avais 14 ans quand est sorti le film Soleil vert (v. o. a. Soylent Green). Ce thriller d’anticipation décrit un futur dystopique où la pollution règne, les océans se meurent, les ressources sont rares et la famine fait rage. L’intrigue est campée en 2022.
Même si le film est tombé dans l’oubli, une de ses scènes a marqué les esprits. Un chercheur âgé, incapable d’aller de l’avant, a choisi de mettre fin à ses jours par suicide assisté dans une clinique gouvernementale. Pour adoucir ses derniers instants, on lui montre des images d’un monde qui n’existe plus : des fleurs et des savanes, des nuées d’oiseaux, des troupeaux d’animaux, des ciels bleus et des cours d’eau cristallins, le tout sur fond de Tchaïkovsky, Beethoven et Grieg.
Cette scène m’a à la fois fascinée et horrifiée. D’autant plus quand j’ai appris que l’acteur qui joue le chercheur, Edward G. Robinson, était en phase terminale au moment du tournage.
Des années plus tard est venue la pandémie. Après plus de deux décennies de tournées incessantes, bien souvent dans des centres culturels en milieu urbain, voilà que les projecteurs s’éteignent et que je me retrouve à la maison. Pour me réconforter, je faisais de longues marches près de chez moi. J’avais besoin de ces moments de plein air pour maintenir mon équilibre émotionnel, et cela m’a rappelé que la nature serait toujours mon refuge. En parallèle, les nouvelles sur les changements climatiques se faisaient toujours plus alarmantes : extinction d’espèces animales que nous tenions pour acquises lorsque nous étions enfants, disparition des rhinocéros blancs à l’état sauvage, canicules, incendies et inondations faisant les manchettes… J’ai pris conscience que la crise depuis si longtemps annoncée était maintenant arrivée.
J’ai pensé à toute cette tradition du chant que j’adore, lorsque les poètes et les compositeurs de l’époque romantique se plaisaient à évoquer la nature, trouvant des échos à l’expérience humaine dans l’environnement. J’ai décidé d’enregistrer certains de ces classiques et de les juxtaposer aux œuvres de compositrices et compositeurs vivants, qui s’intéressent à notre relation tourmentée avec le monde naturel.
Le résultat, produit en collaboration avec mon ami Yannick Nézet-Séguin, a été l’album Voice of Nature: The Anthropocene. J’ai été ravie lorsque l’enregistrement a remporté le Grammy du meilleur album solo vocal classique en 2023, et j’ai eu l’idée de partir en tournée avec cette musique qui dépeint la nature autant comme notre source d’inspiration que comme notre victime.
J’ai eu la chance incroyable de collaborer avec l’équipe de direction inventive et dévouée de la National Geographic Society, cet organisme international à but non lucratif qui s’est donné pour mandat d’explorer, de mettre en lumière et de protéger les merveilles de notre planète. Quel plaisir de travailler avec cette institution emblématique unanimement respectée! Toute ma gratitude à Michael Ulica, président et directeur de l’exploitation, à Jill Tiefenthaler, cheffe de la direction, et à Sam Deleon, producteur et monteur, dont l’expertise et la vision ont joué un rôle clé dans la création de la vidéo que vous verrez en deuxième partie de programme.
Heureusement, contrairement à ce qu’on voyait dans la scène qui m’a tant bouleversée plus jeune, les merveilles naturelles montrées dans ce film existent toujours. En mariant la musique à ces magnifiques images, j’espère contribuer un tant soit peu à raviver votre amour de la nature et à vous pousser à faire de votre mieux pour protéger notre planète.
Cordialement,
Nous remercions nos donateurs visionnaires Earle O’Born et Janice O’Born, C.M., O.Ont. pour leur généreux soutien à SPHERE.
Orchestre du Centre national des Arts
Alexander Shelley, chef d’orchestre
Mahani Teave, piano
Kala Ramnath, violon hindoustani
Renée Fleming, soprano
MANUEL DE FALLA Noches en los jardines de España (Nuits dans les jardins d’Espagne) (23 minutes)
I. En el Generalife (Au Généralife)
II. Danza lejaña (Danse lointaine)
III. En los jardines de la Sierra de Córdoba (Dans les jardins de la sierra de Cordoue)
REENA ESMAIL & KALA RAMNATH Concerto pour violon hindoustani (25 minutes)
I. Aakash (Espace)
II. Vayu (Air)
III. Agni (Feu)
IV. Jal (Eau)
V. Prithvi (Terre)
Postlude : Rédemption
ENTRACTE
JACKSON BROWNE “Before the Deluge” (enregistrement)
Arrangement : CAROLINE SHAW
avec RHIANNON GIDDENS, ALISON KRAUSS, RENÉE FLEMING
et YANNICK NÉZET-SÉGUIN, piano
Les pièces suivantes seront accompagnées de la projection d’un film fourni par National Geographic. Le public est prié d’attendre la fin du récital de Renée Fleming pour applaudir.
HAZEL DICKENS, ALICE GERRARD Pretty Bird
GEORG FRIEDRICH HAENDEL « Care selve », tiré d’Atalanta, HWV 35
NICO MUHLY / ROBINSON MEYER, THOMAS TRAHERNE Endless Space
JOSEPH CANTELOUBE DE MALARET « Baïlèro » (Chants de bergers), tiré de Chants d’Auvergne
MARIA SCHNEIDER / TED KOOSER « Our Finch Feeder » tiré de Winter Morning Walks
BJÖRK All is Full of Love
HEITOR VILLA-LOBOS (orch. Abel Rocha) « Epilogo » tiré de Floresta do Amazonas (La forêt amazonienne)
HOWARD SHORE / PHILIPPA JANE BOYENS « Twilight and Shadow » tiré de Le Seigneur des anneaux : Le retour du roi
KEVIN PUTS / DORIANNE LAUX Evening
CURTIS GREEN / PEARCE GREEN Red Mountains Sometimes Cry
BURT BACHARACH / HAL DAVID What the World Needs Now Is Love
La venue de Renée Fleming est rendue possible grâce à IMG Artists (www.imgartists.com).
Les bijoux de Renée Fleming sont signés Ann Ziff pour Tamsen Z.
En savoir plus : www.reneefleming.com
I. En el Generalife (Au Généralife)
II. Danza lejaña (Danse lointaine)
III. En los jardines de la Sierra de Córdoba (Dans les jardins de la sierra de Cordoue)
Manuel de Falla (1876-1946) a composé Noches en los jardines de España à une époque charnière de son évolution artistique. En 1907, frustré par les institutions musicales espagnoles, il quitte Madrid pour faire une tournée en France en tant que pianiste et chef d’orchestre d’une troupe de pantomime, et reste finalement à Paris pendant sept ans. Il y fait la connaissance de plusieurs des compositeurs les plus en vue de la musique française moderne, dont Paul Dukas, Claude Debussy et Maurice Ravel, ainsi que de personnalités espagnoles comme le compositeur Isaac Albéniz et le pianiste Ricardo Viñes. À l’heure où l’Espagne et la culture espagnole sont en vogue chez bon nombre de ces compositeurs, l’expérience se révélera transformatrice pour le langage musical et les visées artistiques de Falla. Les impressions musicales que Debussy a ramenées de Grenade, notamment, auront une incidence majeure sur la construction de la musique andalouse de Falla, que le compositeur espagnol, encouragé par Albéniz et Viñes, mettra en pratique dans Noches.
En 1909, Falla commence à composer une série de « nocturnos » pour piano, dont trois feront partie des Noches. Accaparé par d’autres projets (notamment la révision et la mise en scène de son opéra La vida breve), il travaille par intermittence sur l’œuvre, qu’il achèvera finalement en 1915, après être rentré en Espagne au début de la Première Guerre mondiale. Les Noches sont créées le 9 avril 1916 par l’orchestre du Teatro Real de Madrid dirigé par Enrique Arbós, avec le pianiste José Cubiles de Cadix comme soliste. La pièce est bientôt reprise par d’autres interprètes, dont Viñes, à qui Falla a dédié l’œuvre, et jouée dans d’autres villes.
Falla décrit la pièce dans son sous-titre, « Impresiones sinfónicas para piano y orquesta » (Impressions symphoniques pour piano et orchestre), faisant écho à l’influence de Debussy sur sa palette orchestrale chatoyante et son utilisation abstraite de sources folkloriques espagnoles. Comme le décrit Falla dans sa note de programme pour la première :
L’élément thématique de cette œuvre est basé [...] sur les rythmes, les modalités, les cadences et les facteurs ornementaux qui caractérisent les chants folkloriques andalous, mais qui sont rarement utilisés dans leur forme originale; et l’orchestration est souvent marquée par certains effets propres aux instruments folkloriques.
Le troisième mouvement, par exemple, comme l’a souligné le musicologue Michael Christoforidis, incorpore un zorongo, une mélodie étroitement associée à l’Andalousie et à la danse gitane. (Falla l’a peut-être puisée dans son exemplaire de Ecos de España [« Échos d’Espagne »] de José Inzenga, un recueil de chansons et de danses populaires espagnoles.) En effet, comme le note le spécialiste, on peut affirmer que « les variantes et fragments mélodiques du zorongo infusent une grande partie du matériau mélodique des Noches, y compris le thème oscillant [qui ouvre le premier mouvement, initialement présenté à la harpe et à l’alto joué en trémolo]. »
Dans sa note de programme, Falla explique qu’avec Noches, il a voulu « évoquer des lieux, des sensations et des sentiments ». Mais surtout, explique-t-il, « la musique des nocturnes ne cherche pas à être descriptive, mais simplement expressive, et quelque chose de plus que les échos des fiestas et des danses a inspiré ces évocations musicales, dans lesquelles la douleur et le mystère jouent également un rôle ». En ce qui a trait au contenu émotionnel de la pièce, il s’est inspiré de diverses sources : Jardins d’Espanya (« Jardins d’Espagne ») du peintre catalan Santiago Rusiñol, Granada: Guía emocional (« Grenade : guide émotionnel ») de Gregorio Martínez Sierra, et les écrits du poète nicaraguayen Rubén Darío, entre autres. Les spécialistes ont fait ressortir, depuis, des parallèles entre certaines de ces sources et la musique des Noches. Selon Michael Christoforidis, le paroxysme atteint vers la fin du premier mouvement correspond à la fin d’un chapitre du livre de Martínez Sierra également intitulé « En el Generalife », faisant référence aux jardins du palais de l’Alhambra, dans lequel il « décrit longuement la sensation saisissante de l’intense teinte dorée que prennent soudainement les cyprès au crépuscule avant de s’éteindre dans la lumière bleue de la tombée du jour », suscitant « des sentiments irrésistibles de nostalgie et de désir inassouvi. »
« Danza lejaña », en revanche, est liée aux « Martyrs » de Compiègne (Falla a été étroitement lié à l’ordre des Carmélites pendant toute sa vie), d’après une référence dans un manuscrit de Gerardo Diego contenant des notes sur la genèse des Noches. Ce mouvement se « résout » directement dans le troisième. Selon l’historienne de la musique espagnole Ann Livermore, le nocturne final est lié au troisième des trois « Nocturnes » de Darío dans sa série Poema del Otoño de 1910, dans lequel on entend « une densité de douleur étouffée d’où s’élèvent des soupirs de chagrin face à la proximité de la mort, à la conscience des occasions perdues… »
Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
I. Aakash (Espace)
II. Vayu (Air)
III. Agni (Feu)
IV. Jal (Eau)
V. Prithvi (Terre)
Postlude : Rédemption
La compositrice indo-américaine Reena Esmail (née en 1983) navigue entre les univers de la musique classique indienne et occidentale, et rapproche les communautés en créant des espaces musicaux équitables. Elle se partage également entre la musique orchestrale, de chambre et chorale. Le Los Angeles Master Chorale, l’Orchestre symphonique de Seattle, l’Orchestre symphonique de Baltimore et le Kronos Quartet, entre autres, lui ont commandé des œuvres, et sa musique apparaît sur plusieurs albums nommés aux prix Grammy, dont The Singing Guitar de Conspirare, BRUITS d’Imani Winds et Healing Modes de Brooklyn Rider.
Artiste en résidence de la famille Swan auprès du Los Angeles Master Chorale pour la période de 2020 à 2025, elle a aussi été compositrice en résidence de l’Orchestre symphonique de Seattle en 2020-2021. Elle a fait des résidences au Centre de musique Tanglewood (co-commissaire, 2023) et au Festival de Spoleto (compositrice résidente de musique de chambre, 2024). Elle a également reçu des prix et des bourses de United States Artists, de la S&R Foundation, de l’American Academy of Arts and Letters et du Kennedy Center. Elle est diplômée en composition de Juilliard (baccalauréat en musique, 2005) et de la Yale School of Music (maîtrise en musique, 2011; maîtrise en art musical, 2014, doctorat en musique, 2018). Elle œuvre actuellement comme directrice artistique de Shastra, une organisation à but non lucratif qui promeut le dialogue interculturel entre les traditions musicales de l’Inde et de l’Occident.
Composé en 2022, son Concerto pour violon hindoustani lui a été commandé par l’Orchestre symphonique de Seattle pour le 14e concert annuel Celebrate Asia. La compositrice décrit sa pièce en ces termes :
Ce concerto pour violon explore l’antique notion des cinq éléments – l’espace, l’air, le feu, l’eau et la terre – à travers le prisme moderne du changement climatique. Chacun de ces éléments peut être d’une beauté unique et inspirante lorsqu’ils sont en équilibre les uns avec les autres, et pourtant, lorsqu’ils sont déséquilibrés, ils peuvent causer une destruction sans limites. Cette œuvre est une célébration de l’incroyable écosystème que nous habitons, un regard sévère sur la destruction de cet habitat, une prière d’expiation et l’espoir d’une réhabilitation. Les problèmes qui affectent notre monde naturel sont si vastes qu’ils transcendent les pays et les cultures. Nous espérons que cette œuvre nous réunira et nous permettra de mener ces discussions difficiles dans un climat de respect et de compréhension réciproques.
Pour ce concerto, Reena Esmail a collaboré avec l’éminente violoniste classique indienne Kala Ramnath. Comme elle l’a expliqué à Thomas May dans un entretien accordé au Seattle Times (18 mars 2022), le violon hindoustani est « essentiellement le même instrument physique, avec un archet », que son homologue occidental. Toutefois, « les cordes sont accordées beaucoup plus bas, il y a donc un peu moins de tension, et l’instrument résonne complètement différemment; il est également équipé d’un micro. Vous verrez Kala en jouer en position assise sur le sol, tenant la volute du violon sur son genou. »
L’artiste signale que pendant le processus de composition, elle et Kala Ramnath ont « chacune apporté son propre corpus de connaissances pour créer quelque chose qui va plus loin que ce que chacune de nous aurait pu concevoir seule. C’est Kala qui m’a d’abord présenté l’idée de cette œuvre, et ce sont ses mélodies, avec leurs raag et taal uniques, et leurs vifs échanges rythmiques, qui forment l’épine dorsale de ce concerto. J’ai étendu ces mélodies à l’orchestre, en entourant Kala, créant ainsi une œuvre qui permet aux musiques des deux cultures de se rencontrer et d’entrer chacune dans le monde expressif de l’autre. »
Notice biographique et note de programme compilées et mises en forme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Renée Fleming est l’une des chanteuses les plus appréciées et célébrées de notre époque. La soprano captive les auditoires avec sa voix somptueuse, son talent artistique et sa présence scénique irrésistible. En 2013, elle reçoit la distinction artistique la plus prestigieuse aux États-Unis, la médaille nationale des arts, des mains du président Barack Obama lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche. Dix ans plus tard, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la Santé pour les arts et la santé et décroche le prestigieux Kennedy Center Honor.
En 2023, Renée Fleming remporte le prix Grammy de la meilleure performance vocale solo, son cinquième au compteur, puis le prix Crystal au Forum économique mondial à Davos. Elle est la seule artiste classique à avoir interprété l’hymne national des États-Unis, The Star-Spangled Banner, au Super Bowl (2014). Habituée des grandes occasions, la soprano s’est produite notamment à la cérémonie de remise du Prix Nobel en 2006 et aux Jeux olympiques de Beijing en 2008. En 2014, elle participe au concert télévisé à la porte de Brandebourg célébrant les 25 ans de la chute du mur de Berlin. En 2012, elle marque l’histoire en se produisant au balcon du palais de Buckingham lors du concert du Jubilé de diamant en l’honneur de Sa Majesté la reine Elizabeth II.
En 2008, Renée Fleming devient la première femme à être la tête d’affiche solo du concert de gala inaugural de la 125e saison du Metropolitan Opera. En janvier 2009, on a pu la voir à la télévision lors du concert d’investiture du président Obama, We Are One: The Inaugural Celebration, au Lincoln Memorial. Cette même année, elle s’est produite à la Cour suprême des États-Unis et au concert célébrant le 20e anniversaire de la révolution de velours de la République tchèque à l’invitation de Václav Havel.
Pianiste primée et ambassadrice culturelle, Mahani Teave est une artiste visionnaire qui tisse des liens entre le monde créatif, l’éducation et l’activisme environnemental. Elle est la seule musicienne classique professionnelle de l’île de Pâques, dont elle est originaire. Deux fois en tête des classements avec son premier album, Rapa Nui Odyssey, elle a été encensée par la critique, à l’image du BBC Music Magazine, qui louait son « talent naturel pour le piano » et son « superbe sens artistique ».
Mahani Teave a été par deux fois désignée parmi les 100 femmes leaders du Chili et s’est produite devant les cinq derniers présidents du pays, dans des ambassades dans plus de huit pays, à la Porte de Brandebourg de Berlin, au palais de La Moneda du Chili et au Congrès chilien. Convaincue du puissant pouvoir de guérison de la musique, elle a donné des concerts dans le monde entier, des plus grandes scènes des six continents à des hôpitaux, en passant par des écoles, des prisons et des quartiers défavorisés.
À l’âge de 30 ans, elle a mis sa carrière florissante entre parenthèses pour retourner chez elle et fonder la première école de musique de son île, Toki Rapa Nui, une formidable oasis écologique autosuffisante qui initie également les enfants aux ressources naturelles renouvelables et à leur patrimoine culturel menacé de disparition. Son parcours inspirant est raconté dans le documentaire finaliste aux prix Emmy Song of Rapa Nui (Amazon Prime Video), réalisé par John Forsen, lauréat de 15 prix Emmy, ainsi que dans un livre pour enfants, The Girl Who Heard the Music (Sourcebooks). La musicienne a reçu plusieurs récompenses dont le prix APES au Chili, le prix de la Banque Scotia pour l’avancement des femmes et le prix « Chileans Creating Future ». Elle a également remporté le concours international de piano Claudio Arrau et été désignée vice-présidente honoraire du World Indigenous Business Forum.
Dès l’âge de neuf ans, Mahani Teave a accompagné le célèbre pianiste chilien Roberto Bravo en tournée. Elle a étudié à l’Université australe du Chili, à l’Institut de musique de Cleveland sous la direction de Sergei Babayan, et à la Hanns Eisler Musik Hochschule de Berlin. Artiste Steinway, elle vit sur l’île de Pâques, menant de front concerts, gestion de son école de musique et maternité.
Accompagnée de son « violon chantant », Kala Ramnath fait partie des plus grands et des plus inspirants instrumentistes au monde. On a pu l’entendre dans le projet Miles from India, finaliste aux Grammy, certaines de ses compositions figuraient sur l’album In 27 Pieces, qui a remporté un prix Grammy, et sa musique se retrouve dans le répertoire d’apprentissage gratuit du Kronos Quartet, 50 for the Future. Le magazine britannique Songlines a désigné Kala Ramnath parmi les 50 meilleurs instrumentistes au monde et a sélectionné l’album Kala dans son classement des 50 meilleurs albums. Elle est la première violoniste indienne de l’histoire à figurer dans la « bible » du violon, The Strad, et elle a inspiré un essai qui lui est entièrement consacré dans la troisième édition de The Rough Guide to World Music. On retrouve sa musique dans de nombreuses bandes sonores de films d’Hollywood, dont Blood Diamond, finaliste aux Oscars.
Kala Ramnath est à l’avant-garde de la génération actuelle de grandes vedettes instrumentistes indiennes. Grâce à sa formation rigoureuse en musique traditionnelle classique hindoustanie et à sa connaissance de la tradition carnatique, elle noue sans mal des alliances musicales avec des artistes de renom dans différents genres partout dans le monde, enrichissant son vaste répertoire d’éléments de la musique classique occidentale, du jazz, du flamenco et de la musique traditionnelle africaine.
Considérée comme une absolue virtuose, Kala Ramnath s’est produite dans les festivals de musique les plus prestigieux en Inde. Elle est montée sur scène partout dans le monde, entre autres à l’Opéra de Sydney, au Théâtre de la Ville de Paris, au Queen Elizabeth Hall de Londres, au Palais des beaux-arts de San Francisco, sur l’Esplanade de Singapour et au Carnegie Hall de New York, ainsi qu’au Festival de Rudolstadt en Allemagne et au Festival de musique d’Édimbourg, en Écosse. Elle a reçu une foule de prix dont le Rashtriya Kumar Gandharva Sanman, le Pandit Jasraj Gaurav Puraskar, le Sur Ratna, et plus récemment, le très prestigieux Sangeet Natak Academy Puraskar, pour ses contributions au violon dans la musique classique hindoustanie.
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
**Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Marjolaine Lambert
Jeremy Mastrangelo
Carissa Klopoushak
Jeffrey Dyrda
Manuela Milani
*Oleg Chelpanov
*Martine Dubé
*Erica Miller
*Renée London
*Heather Schnarr
*Sarah Williams
Seconds violons
Emily Kruspe (solo)
Emily Westell
Frédéric Moisan
Leah Roseman
Jessy Kim
Mark Friedman
Edvard Skerjanc
Karoly Sziladi
**Winston Webber
*Andrea Armijo Fortin
*Sara Mastrangelo
*Marc Djokic
Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
David Thies-Thompson
Paul Casey
**Tovin Allers
*Sonya Probst
*Brenna Hardy-Kavanagh
Violoncelles
**Rachel Mercer (solo)
Julia MacLaine (assistante solo)
Leah Wyber
Timothy McCoy
Marc-André Riberdy
*Karen Kang
*Desiree Abbey
*Daniel Parker
Contrebasses
Sam Loeck (solo)
Max Cardilli (assistant solo)
**Marjolaine Fournier
**Vincent Gendron
*Doug Ohashi
*Paul Mach
*Talia Hatcher
Flûtes
Joanna G’froerer (solo)
Stephanie Morin
*Christian Paquette
Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
*Lucian Avalon
Cor anglais
Anna Petersen
Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
*Shauna Barker
Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau
*Carmelle Préfontaine
Cors
*Nicholas Hartman (solo invité)
Julie Fauteux (solo associée)
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
*Olivier Brisson
Trompettes
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
*Amy Horvey
Trombones
*Harry Gonzalez (solo invité)
*Nate Fanning
Trombone basse
Zachary Bond
Tubas
Chris Lee (solo)
Timbales
*Charles Lampert (solo invité)
Percussions
Jonathan Wade
Andrew Johnson
*Andrew Harris
Harpe
*Angela Schwarzkopf (solo invitée)
Claviers
*Olga Gross
Basse rythmique
*John Geggie
Saxophone
*Mike Tremblay
Guitare
*Pascal Richard
Musicothécaire principale
Nancy Elbeck
Musicothécaire adjoint
Corey Rempel
Cheffe du personnel
Meiko Lydall
Cheffe adjointe du personnel
Ruth Rodriguez Rivera
Coordonnatrice du personnel de l’Orchestre
Laurie Shannon
Régisseuse
Tobi Hunt McCoy
* Instrumentistes surnuméraires
** En congé
La Fondation du Centre national des Arts remercie le Groupe Mark Motors, voiture officielle de l’Orchestre du CNA, et Earle O’Born et Janice O’Born, C.M., O.Ont. Le poste de directeur musical de l’Orchestre du CNA bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LLD (hc).
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre