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En 1888, convaincu qu’il doit orienter sa démarche artistique vers la création de nouvelles formes pour chaque nouveau sujet, Richard Strauss se lance dans l’écriture de « poèmes symphoniques » pour orchestre. Genre musical introduit par Franz Liszt, le poème symphonique est une pièce instrumentale en un mouvement qui illustre ou évoque le contenu d’une source extramusicale, qu’il s’agisse d’une histoire, d’un poème ou d’une peinture. C’était une nouvelle façon de structurer l’expérience de la musique d’orchestre, par rapport aux formes abstraites traditionnelles de la symphonie en quatre mouvements.
Strauss a composé Macbeth cette année-là, puis Don Juan et Tod und Verklärung (Mort et Transfiguration) en 1888-1889. Ces deux dernières œuvres connaissent un tel succès qu’elles sont rapidement intégrées au répertoire des concerts allemands. En 1895, il met la dernière main à Till Eulenspiegels lustige Streiche (Les Joyeuses Facéties de Till l’Espiègle) qui connaîtra également un énorme succès et demeure, à ce jour, son œuvre pour orchestre la plus jouée.
Till est un personnage malicieux du folklore allemand médiéval, qui prenait plaisir à semer la pagaille et à scandaliser les autorités par ses farces visant toute personne trop imbue d’elle-même ou trop rigide dans ses principes moraux. Pour Strauss, restituer les aventures du farceur sous la forme d’un poème symphonique était une métaphore juste (bien que voilée) de lui-même, en tant qu’artiste qui bousculait le statu quo de la composition musicale de l’époque. La pièce consiste en une série d’épisodes rendus vivants par les couleurs éclatantes et les textures scintillantes de l’écriture orchestrale du compositeur, laquelle exige une grande virtuosité de tous les instruments.
Le prologue d’ouverture fait songer à l’amorce d’un conte de fées : « Il était une fois un bouffon coquin ». Deux motifs sont introduits : le premier, doux et charmant, est joué par les violons, suivi d’un solo de cor qui s’apparente à une fanfare (faussement) héroïque. Après une première montée en puissance, la clarinette entonne une phrase insolente, reprenant la mélodie délicate en l’accélérant pour évoquer le farceur. Écoutez ce thème, marqueur de la présence de Till, qui se transforme tout au long de la pièce, à chacune de ses frasques.
Après le prologue, Till part en quête de sensations fortes. Dans la première de ses farces, la musique le montre se faufilant sur la pointe des pieds, avant de faire brusquement irruption, dans un fracas de cymbales, à cheval sur une place de marché. Ayant ainsi semé un terrible chaos, il s’enfuit à toutes jambes. Il apparaît ensuite à un élégant bal de cour, métamorphosé en un séducteur charismatique que représentent des phrases caressantes au violon solo, et des motifs sinueux joués par les cors et les trompettes en sourdine. Plus tard, le violon bondit dans les aigus, puis descend rapidement une gamme, évoquant un cri et l’évanouissement subséquent d’une dame scandalisée. Till passe ensuite à un groupe d’ecclésiastiques (clarinette basse, bassons et contrebasson) en grande conversation. Sous un déguisement (écoutez le piquant motif à la basse), il commence à se moquer d’eux. Le motif grimpe d’un instrument à l’autre jusqu’au piccolo, atteignant un sommet, et après une plongée vertigineuse de l’orchestre, la gigue s’achève sur une polka enjouée. Les ecclésiastiques offensés tentent de reprendre leurs esprits tandis que Till s’enfuit à nouveau, sans être inquiété.
Le thème d’ouverture au cor revient (dans une tonalité différente) et atteint un point culminant, désignant notre farceur comme le héros bravache du poème. Mais un roulement de tambour sinistre et un accord mineur qui sonne le glas mettent un terme à ses fanfaronnades : reconnu coupable de ses outrages, il est condamné à mort. Il tente de sauver sa peau en plaidant et en multipliant les flatteries, mais un dernier cri perçant de la clarinette donne à penser que tout est fini pour lui. Dans l’épilogue, la musique douce de l’ouverture revient, comme une tentative de donner une conclusion morale à l’histoire… mais dans les dernières mesures, Till réapparaît, rieur, pour nous faire un ultime pied de nez.
Au nombre des chefs-d’œuvre de l’opéra du XXe siècle, Der Rosenkavalier (Le Chevalier à la rose) marque la première véritable collaboration entre Strauss et Hugo von Hofmannsthal, qui en a écrit le livret original en allemand. Achevé en 1910, il est créé le 26 janvier 1911 au Königliches Opernhaus de Dresde, où il récolte un franc succès. L’œuvre deviendra l’opéra le plus populaire de Strauss et restera fermement établie dans le répertoire. De nos jours, la plupart des auditoires découvrent Der Rosenkavalier sous la forme de la suite de concert qu’on entendra ce soir. On pense qu’elle a été créée en 1944 par le chef d’orchestre Artur Rodziński, alors directeur musical de l’Orchestre philharmonique de New York, qui en a dirigé la première exécution en octobre. L’année suivante, l’éditeur Boosey & Hawkes a publié l’arrangement avec l’approbation du compositeur.
La popularité de l’opéra doit beaucoup à l’attrait de la partition de Strauss, à la fois somptueuse et pétillante, riche en sonorités, en couleurs et en textures variées. Elle est aussi d’une saisissante modernité, le compositeur ayant recours, de manière éclectique, à des styles et des genres musicaux anachroniques, dont le style classique « à la Mozart » du XVIIIe siècle, l’opéra italien, l’harmonie du romantisme tardif et les techniques wagnériennes du leitmotiv, la valse du XIXe siècle (avec des allusions à Johann Strauss Jr), et le chromatisme du début du XXe siècle. Ainsi, comme l’a noté Bryan Gilliam, spécialiste de Strauss, la musique crée un « texte » offrant plusieurs niveaux de lecture, d’une grande richesse historique, qui met en relief les thèmes au cœur de l’opéra, à savoir le temps, la transformation et l’amour. Dans la Vienne des années 1740, la belle Maréchale est l’instigatrice de la métamorphose de son jeune amant Octavian (l’un des grands rôles masculins du répertoire lyrique) en chevalier à la rose, et ce faisant, elle le voit s’éprendre de Sophie, une femme plus jeune qu’elle. Elle commence par se rebiffer, mais elle finit par céder la place à Sophie, en un geste poignant de lâcher prise.
La Suite offre un tour d’horizon des moments forts de Der Rosenkavalier. Elle commence par la musique qui ouvre l’opéra, évoquant Octavian et la Maréchale en proie aux affres de la passion – lui représenté par un motif ascendant plein d’assurance joué par les cors, suivi de ses soupirs à elle. Après avoir atteint un point culminant, la musique s’apaise jusqu’à la béatitude. Elle passe ensuite à la transformation d’Octavian en chevalier à la rose au deuxième acte (écoutez la sublime version de son motif) et à sa présentation de la rose de fiançailles – au nom du baron Ochs – à Sophie von Faninal, la fille d’un homme fortuné. La musique évoque ici une « charmante rencontre » – le temps semble s’arrêter, tandis que les flûtes et le piccolo, le célesta, deux harpes et trois violons solos jouent une envoûtante progression d’accords étincelants; les timides approches du jeune couple en devenir évoluent graduellement vers une chaude affection.
Une soudaine explosion de l’orchestre interrompt la rêverie et un épisode frénétique s’ensuit, menant à « Ohne mich », l’air de valse préféré du baron Ochs, le cousin rustre et lubrique de la Maréchale qui a l’intention d’épouser Sophie. Il est d’abord entonné par des violons en sourdine, comme pour eux-mêmes, après quoi il est développé plus avant, avec une autre variante du motif d’Octavian au violon solo, avant d’être repris par l’ensemble de l’orchestre. Une transition sensuelle mène au sublime trio (« Hab’ mir’s gelobt ») du troisième acte, dans lequel la Maréchale cède Octavian à Sophie. Elle les laisse chanter un duo (« Spür nur dich/Ist ein Traum »), exécuté ici par les premiers violons, après quoi la musique magique de leur première rencontre revient brièvement. La Suite se conclut par une grande valse dans laquelle le motif d’Octavian apparaît une fois de plus, dans toute sa splendeur, avant le bouquet final.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Signé en exclusivité par Decca Classics en 2020, à l’âge de 24 ans, le violoniste américain Randall Goosby est acclamé pour la sensibilité et l’intensité de son jeu ainsi que pour sa volonté de rendre la musique plus inclusive et accessible et de braquer les projecteurs sur les œuvres de compositrices et compositeurs méconnus.
Lors de la saison 2023–2024, il a notamment fait ses débuts avec l’Orchestre symphonique de Boston et Andris Nelsons, avec le National Symphony Orchestra et Thomas Wilkins, avec l’Orchestre symphonique de Pittsburgh et Manfred Honeck et avec les orchestres symphoniques de Seattle et de Saint-Louis, sous la direction de Christian Reif. Il a également fait une tournée européenne avec l’Orchestre philharmonique de Rotterdam et Yannick Nézet-Séguin, ainsi que des apparitions avec l’Orchestre symphonique de la radio nationale danoise et Jukka-Pekka Saraste, avec l’Orchestre philharmonique d’Oslo et Ryan Wigglesworth et avec l’Orchestre symphonique de Lahti et Roderick Cox.
La même année, il a été artiste en résidence au Southbank Centre de Londres, retrouvant l’Orchestre philharmonique de Londres pour jouer le Concerto pour violon no 3 de Mozart sous la direction de Gemma New et donnant des récitals et des concerts de musique de chambre. Il s’est également produit en récital pour Chamber Music Cincinnati, l’Université Emory en Géorgie, l’Elbphilharmonie de Hambourg, le Perth Concert Hall en Écosse et La Società dei Concerti de Milan.
Randall Goosby a remporté la première place lors des auditions internationales de l’organisme Young Concert Artists en 2018. En 2019, il est devenu le premier artiste Robey du Young Classical Artists Trust et de Music Masters de Londres, et en 2020, il a été nommé ambassadeur pour Music Masters, offrant mentorat et inspiration à des élèves de tout le Royaume-Uni.
Ancien étudiant d’Itzhak Perlman et de Catherine Cho, il détient un baccalauréat, une maîtrise et des diplômes d’artiste de l’École Juilliard. Il joue sur le violon « Ex-Strauss » fabriqué à Crémone par Antonio Stradivarius en 1708, qui lui est généreusement prêté par la Fondation culturelle Samsung.
Compositrice parmi les plus demandées au Canada, Alexina Louie écrit pour de nombreux solistes, ensembles de musique de chambre, groupes de musique contemporaine et orchestres. Ses œuvres font partie des programmes courants, surtout ses compositions pour piano, fréquemment interprétées par des étudiants comme des professionnels. La plus connue est peut-être Scenes From A Jade Terrace, une commande de Jon Kimura Parker.
Les œuvres orchestrales d’Alexina font l’objet de nombreuses prestations internationales majeures. Des chefs d’orchestre de renommée mondiale ont dirigé ses œuvres, comme Sir Andrew Davis, Leonard Slatkin, Alexander Lazarev, Charles Dutoit, Bramwell Tovey, Günther Herbig, Pinchas Zukerman, Kent Nagano, Peter Oundjian, Carlos Kalmar, James Judd et Ingo Metzmacher.
La musique d’Alexina a également été sélectionnée pour des productions du Ballet national du Canada. Le ballet de Dominique Dumais one hundred words for snow (2003) a été composé sur O Magnum Mysterium: In Memoriam Glenn Gould, décrit par le Globe and Mail comme un hommage « profondément beau » au regretté Glenn Gould. Ensuite, en 2007, le Ballet national a demandé à Alexina d’écrire Wolf’s Court, une œuvre créée en collaboration avec le chorégraphe Matjash Mrozewski.
En 2009, la Compagnie d’Opéra Canadienne a présenté un opéra complet écrit pour la scène principale par Alexina, The Scarlet Princess (libretto de David Henry Hwang, primé au prix Tony [M. Butterfly]), devant une salle comble à Toronto. Enregistré en direct, le concert a été retransmis dans tout le pays et a reçu beaucoup d’éloges.
Ses œuvres vocales et opératiques ont été interprétées par des chanteuses et chanteurs renommés, comme Barbara Hannigan, Russell Braun, Daniel Okulitch et John Relyea. L’expertise d’Alexina en matière d’écriture vocale ressort dans ses mini-opéras comiques pour la télévision, Toothpaste et Burnt Toast des œuvres on ne peut plus novatrices récompensées par des prix internationaux et créées en collaboration avec le metteur en scène Larry Weinstein et le librettiste Dan Redican.
En 2014, le violoniste acclamé James Ehnes a commandé Beyond Time, une œuvre colorée d’une grande virtuosité pour violon et piano qu’il a amenée sur la route. Le public et les critiques sont unanimes : ses prestations sont enlevantes.
Plus récemment, le très attendu Triple concerto pour trois violons et orchestre d’Alexina, commandé par l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre du Centre national des Arts et l’Orchestre symphonique de Montréal, a été produit par ces derniers pour les célébrations du 150e anniversaire du Canada.
Alexina a gagné trois prix Juno de la meilleure composition classique. Elle a également reçu de nombreux autres prix et honneurs, comme le prix Jules-Léger de nouvelle musique de chambre, le Prix des compositeurs du Centre national des Arts, le prix Chalmers de composition et un doctorat honorifique de l’Université de Calgary, en plus de nombreuses autres distinctions.
Le compositeur primé aux JUNO John Estacio a remporté en 2009 le Prix des compositeurs du Centre national des Arts, une distinction prestigieuse assortie d’une commande de trois œuvres pour l’Orchestre du Centre national des Arts. La première de ces pièces, intitule Brio : Toccata et Fantaisie pour orchestre, a été créée par l’Orchestre du CNA à Ottawa, puis présentée durant les tournées de l’ensemble au Canada atlantique (2011) et en Chine (2013). Elle figure également au programme de la tournée au R.-U., tout comme le Quintette à vent, plus récente commande du CNA au compositeur, présenté en première mondiale.
On doit à John Estacio trois opéras, don’t Lillian Alling, que le Vancouver Opera a donné en première en octobre 2010. Sa première œuvre opératique, Filumena, créée à Calgary et à Banff en 2003, a été couronnée de quatre prix Betty-Mitchell, dont celui de la Meilleure production. Elle a été filmée pour la télévision et diffusée aux réseaux PBS et CBC. Compositeur en residence auprès de plusieurs orchestres, M. Estacio a signé plusieurs œuvres dont certaines se retrouvent sur le CD finaliste aux JUNO Frenergy, the Music of John Estacio, paru sous étiquette Disques SRC.
Ses œuvres orchestrales ont été interprétées à Carnegie Hall par les orchestres symphoniques de Toronto et d’Edmonton. On en retrouve plusieurs extraits dans le ballet Wonderland du Royal Winnipeg Ballet, chorégraphié par Shawn Hounsell. Le Cincinnati Ballet lui a passé commande d’une partition d’orchestre pour le ballet King Arthur’s Camelot, dont la première a eu lieu en février 2014. L’arrangement qu’il a signé des Sept chants de Jean Sibelius a été présenté par l’Orchestre philharmonique de Los Angeles et le célèbre tenor Ben Heppner en tournée en Europe.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre